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MA CAMPAGNE... D'HIER A AUJOURD'HUI
Mon enfance s'est déroulée dans un joli petit village de campagne, comme il n'en existe plus guère, où les valeurs avaient encore un sens. Les anciens les transmettaient aux plus jeunes, comme étaient offerts certains bijoux précieux dans les familles nobles, de générations en générations.
On ne passait pas forcément beaucoup de temps chez ses voisins... travail oblige... mais personne n'était laissé pour compte. La solidarité existait alors. Ceux qui avaient une voiture faisaient les courses des vieillards ou des personnes momentanément en difficulté, les jours de marché.
Là, j'ai appris le respect dû à l'autre autant qu'à moi-même, le sens de l'effort et du travail bien fait, sans précipitation aucune. La vie s'écoulait, au rythme des saisons, avec un amour vivant pour cette terre, aujourd'hui si maltraitée... Ses colères, violentes et meurtrières, sonnent comme autant de représailles, hélas justifiées.
Les habitants y vivaient tranquillement, au rythme des saisons. Les travaux agricoles de l'été se faisaient parfois dans la précipitation, quand l'orage se profilait à l'horizon et que les foins n'étaient pas tout à fait rentrés.
Toutes les familles s'entraidaient... et après le labeur, surveillaient nos jeux turbulents de fin de journées. Autour de nous l'été, la nature vibrait... La petite source, pas encore polluée par les nitrates et les engrais industriels, rafraîchissait nos pieds poussiéreux... et désaltérait nos bouches assoiffées par nos courses sans fin.
Je souris en repensant à la gamine qui, ne voulant pas se "dégonfler", avait maladroitement tenté de grimper sur les branches, pourtant pas très hautes, d'un arbre bien planté. Quand elle s'y assit enfin, la fierté d'avoir relevé le défi lancé par ses cousins lui donna l'impression naïve... d'avoir conquis l'Himalaya.
Puis elle commit l'erreur de se pencher pour regarder la terre, et fut prise d'un vertige panique qui la tétanisa. Son grand-père, toujours attentif à son bien-être, posa sa petite échelle contre le tronc et récupéra la fillette, vexée par les sourires moqueurs de ses cousins.
J'avais à peine huit ans... J'en ai 52 aujourd'hui... et je regrette ce temps d'avant-hier... pas si lointain... Et sans être nostalgique d'un passé révolu, je pense qu'il est grand temps de "rectifier le tir" tant qu'on le peut encore, en remettant à l'honneur ces valeurs qui font de nous des êtres humains, dans le sens le plus noble du terme.
Notre société, abonnée depuis trop longtemps à la vitesse et à l'indifférence des grandes cités y gagnerait.
Tags : Ecriture, Mes textes personnels, Plume, Rapports Humains, Société, Souvenirs d'Enfance, Valeurs Humaines, Partage en toute Amitié
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Commentaires
ok merci
pour les bons côtés
mon périmètre de marche est meilleur
( opération prothèse de genou )
maintenant au point
mes chats et moi attendons le soleil
cordialement
JG
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Merci pour le rappel à l'ordre !
Belle évocation d'un temps pas si lointain .
c'est notre richesse d'avoir connu cela ;
bon dimanche quand même ,
malgré " les mauvais temps actuels "
JGA
merci d'avoir commenté mon article. Il n'y a aucun regret stérile d'une époque passée, je voulais simplement y faire un clin d'oeild'oeil... Chaque période à ses bons côtés et ses travers... Il faut simplement essayer de valoriser les uns et atténuer, autant que faire se peut, les autres. Bon Dimanche à vous. Garance