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  • LA CHINE 6 TEMPLES ET POUVOIRS DES MOINES SHAOLIN

     

     

    L'esprit Shaolin

    Lao-Tseu résume l'art de Shaolin ainsi :

    « L'homme vient au monde tendre et souple ; à sa mort, il est dur et figé. Les plantes fraîches sont délicates et pleines de vie ; mortes, elles sont rêches et desséchées. Le figé et l'inflexible sont l'élève de la mort, tandis que le doux et souple sont l'élève de la vie. Une armée qui ne sait pas s'adapter ne remporte jamais une bataille. Un arbre qui ne plie pas se brise facilement. Ce qui est dur et fort périra ; ce qui est doux et faible durera. »

     

    L’Histoire millénaire du monastère et des moines de Shaolin 

    Le monastère de Shaolin, magique et mystérieux, s'élève au coeur de la Chine, dans la province du Henan, sur le Mont Songshan, l'une des cinq montagnes sacrées de ce gigantesque pays. Shaolin signifie"jeune forêt".

    Le fameux monastère fut construit en 495 de notre ère par le moine indien Batuo, avec le soutien de l'empereur Xiaowen des Wei du Nord (386-534), une dynastie qui propagea le bouddhisme en Chine. Cependant la renommée du monastère sera assurée par un autre moine indien, Bodhidharma, qui arriva en Chine en 527 et s'installa à Shaolin pour mettre en pratique ses préceptes philosophiques. Il fut le fondateur du bouddhisme chinois Chan, qui deviendra le Zen au Japon. La légende dit qu’il resta neuf ans en méditation face à un mur, pour abstraire l'idée du monde extérieur.

    Les moines passant de longues heures immobiles en méditation, il s'avéra nécessaire de leur faire faire de l'exercice pour préserver la santé de leur corps et leur faculté de concentration. Il mit au point le Xingyiquan, boxe de la forme et de la volonté, qui serait l'ancêtre du Wushu, divisé aujourd'hui en de nombreuses écoles.

    Cette technique fut, à l'origine, secrète : les moines craignaient qu’elle ne fût utilisée à de mauvaises fins. Elle fût d'ailleurs vite détournée de son but premier. Shaolin abrita ainsi jusqu'à 5000 moines guerriers, en fait un bataillon impérial, souvent utilisé dans les luttes intestines. La Boxe de Shaolin se répandit alors et vécut un âge d'or de plusieurs siècles, devenue par la force des circonstances un art d'attaque et de défense.

    Aujourd'hui les arts martiaux se divisent généralement en trois catégories : la boxe ou exercices à mains nues, les exercices avec armes et les exercices de combat. Il semble évident que les moines ne les pratiquaient pas tous mais se spécialisaient seulement dans une ou deux disciplines. Il en est de même aujourd'hui.

    LA CHINE 6 TEMPLES ET POUVOIRS DES MOINES SHAOLIN

    Détruit partiellement à plusieurs reprises, abandonné, incendié par les Mandchous, le Temple de Shaolin fut chaque fois restauré. Peu à peu, sa renommée s'étendit à toute la Chine. Douze empereurs y vinrent en pèlerinage. Et les moines devinrent des personnages légendaires.

    En 1928, le Temple fut une nouvelle fois incendié. La plupart des moines s'enfuirent à travers le pays. Seuls quelques-uns survécurent dans les ruines. Les manuscrits avaient brûlé mais grâce à la tradition orale, l'esprit de Shaolin fut sauvegardé. Les plus âgés d’entre eux permirent de perpétuer les rites anciens. A la fin des années 70, le monastère fut rebâti tel que l’on peut l’admirer aujourd'hui et plus particulièrement la Forêt aux Pagodes où les élèves dressaient des monuments à la mémoire de leurs défunts maîtres. 

    De nombreux adeptes de tous âges, désireux d'acquérir un enseignement spirituel et physique, sont initiés par des maîtres aux secrets du combat et à la religion bouddhiste et taoïste. Bien sûr, tous ne deviendront pas moines, mais le diplôme chinois d'Arts Martiaux qui sanctionne leur enseignement - le meilleur du pays - leur permet de professer à leur tour dans les académies chinoises de kung-fu, de devenir garde du corps ou encore membre d'une troupe de parade. Ils deviennent l'élite du pays et toutes les portes s'ouvrent devant les jeunes diplômés.

    (source : blesesprod.com

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  • CATHEDRALE DE CHARTRES : UN MIROIR ALCHIMIQUE

    Depuis sa crypte ancrée dans la terre jusqu’à ses tours dressées vers le ciel, en passant par son labyrinthe et ses vitraux, ce monument invite symboliquement à un chemin de transformation. Conjuguant, au fil des siècles, tradition celtique, pensée chrétienne et quête alchimique, la cathédrale de Chartres est un écrin de spiritualité.

    La cathédrale de Chartres n’est ni la plus grande, ni la plus haute, ni la plus ancienne de France. Pourtant, elle interpelle les visiteurs. Située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, à 80 kilomètres au sud-ouest de Paris, en Eure-et-Loir, elle est depuis toujours un phare qui guide les pèlerins, païens comme chrétiens. Édifiée sur un site mégalithique que les Celtes et les Gaulois se sont tour à tour approprié, elle a été plusieurs fois détruite et reconstruite. On suppose que son premier bâtiment date du IVe siècle. Aujourd’hui considérée comme la cathédrale gothique la plus représentative et la mieux conservée de France, elle a pris racine sur les ruines de l’ancienne cathédrale romane – oeuvre de l’évêque Fulbert – qui a brûlé en partie à la fin du XIIe siècle. Ainsi peut-on découvrir un joyau architectural combinant différents styles et traditions, modelé au fil du temps, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 1979. Une histoire qui ne fait que renforcer sa superbe, sa puissance et sa singularité. La cathédrale de Chartres inspire assurément un profond souffle mystique.


    La lumière alchimique



    Si elle est un monument chrétien édicté selon les règles de l’art sacré, elle recèle aussi de nombreux messages de la quête alchimique, à l’intérieur comme à l’extérieur. Patrick Burensteinas, ingénieur en physique des matériaux et alchimiste, auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, dont un sur Chartres (1), explique : « Sur la façade de la cathédrale, on peut découvrir un Christ à l’intérieur d’une mandorle, évoquant un seuil qui permettrait d’accéder à un autre monde. Le Christ laisse passer la lumière sans aucune résistance, pour aller du terrestre vers le céleste... » On retrouve là une caractéristique de la fameuse « pierre philosophale », si chère aux alchimistes. Cette pierre permettrait de transformer les métaux vils en métaux précieux, comme le plomb en or, mais aussi de métamorphoser la matière en lumière. Et justement, de ses fondations tournées vers la terre à son toit dressé vers le ciel, en passant par sa crypte, ses tours ou son labyrinthe, la cathédrale de Chartres invite à un voyage, de l’ombre vers la lumière.


    Un fort courant tellurique

    CATHEDRALE DE CHARTRES : UN MIROIR ALCHIMIQUE


    Au sous-sol, la crypte nous révèle bien des mystères et nous permet d’entrer dans les profondeurs de l’Histoire. Elle a été construite sur un tertre abritant un dolmen, sans doute encore enfoui sous la nef. « Le dolmen est situé en un lieu où le courant tellurique a sur l’homme une action spirituelle », souligne l’écrivain Louis Charpentier dans son livre référence sur Chartres (2). À cette énergie provenant de la terre se combine celle venant du ciel, selon la position des astres. Une énergie qui va remplir les pierres des murs de la cathédrale et se diffuser à travers ses vitraux pour réaliser le « Grand OEuvre »« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d’une seule chose », révèle La Table d’émeraude d’Hermès Trismégiste, le texte fondateur de l’alchimie occidentale. C’est ainsi que l’on passe de « l’OEuvre au noir », le travail de l’ombre, à « l’OEuvre au blanc », permettant l’union de l’esprit et de l’âme, puis à« l’OEuvre au rouge », la rubédo, unifiant esprit, corps et âme.


    La Vierge et la lumière



    La Vierge noire se présente ainsi comme un doux reflet de la matière première, vierge, que l’on décompose au cours de « l’OEuvre au noir », selon Fulcanelli ( 3). L’enfant qu’elle porte serait alors le fruit de la pierre philosophale. La cathédrale de Chartres en possède deux, Notre-Dame-sous-Terre dans la crypte et Notre-Dame-du-Pilier, dans la nef. « Celle-ci a un étrange rapport avec la quête alchimique. Alors qu’elle permet de libérer les chrétiens de leurs péchés, elle nous offre l’occasion de corriger nos scories, qui nous empêchent de recevoir la lumière », souligne Patrick Burensteinas. 

    La cathédrale de Chartres invite à un voyage, de l’ombre vers la lumière.

    Comme tous les alchimistes, ce dernier entre dans la cathédrale par le portail nord parce que la lumière y est la plus faible, pour suivre un chemin s’éclaircissant peu à peu, et invite à toucher la pierre de décharge afin de nettoyer la poussière qui encombre son esprit. Faisant ensuite le tour du chœur en suivant le chevet de la cathédrale, il découvre le zodiaque de lumière après être passé par le zodiaque de pierre. C’est ainsi qu’il passe naturellement de la matière à l’esprit. La lumière intérieure de la cathédrale de Chartes se déploie à travers ses nombreux vitraux datant du XIIe siècle. Elle détient le record de 2 500 mètres carrés de verrières ! Leurs couleurs sont fascinantes. Pour le fameux bleu de Chartres, unique en son genre, quasiment inimitable, les artisans verriers utilisaient des poudres métalliques noyées à l’intérieur du verre. Ce qui renvoie au procédé alchimique, explique Patrick Burensteinas : « Grâce au mécanisme de réfraction, la poudre d’or à l’intérieur du verre change de fréquence et produit du rouge, couleur associée symboliquement au soleil, et la poudre d’argent renvoie du bleu, couleur de la lune. Quand les deux sont associées à travers un vitrail, on a l’illusion de voir du violet, qui est la dernière couleur visible du spectre terrestre, mais aussi la première couleur du monde d’au-dessus, celle de la spiritualité. » Encore une invitation à s’élever… La cathédrale de Chartres recèle d’ailleurs l’un des vitraux les plus connus au monde, « Notre-Dame-de -la- Belle-Verrière », au centre duquel apparaît Marie sur son trône céleste.
     

    CATHEDRALE DE CHARTRES : UN MIROIR ALCHIMIQUE

    Des tours asymétriques


    Faisant face à la plaine de la Beauce, deux tours, complètement différentes, tant en termes esthétiques que symboliques, surgissent de la cathédrale, créant ainsi le lien avec le ciel. Surmontée d’une girouette représentant une lune, la première témoigne d’une architecture romane datant du XIIe siècle et se réfère à la polarité féminine. La seconde, au style gothique flamboyant, achevée au XVIe siècle et dominée par un soleil, renvoie à l’énergie masculine. « Logiquement, la tour du soleil devrait être exposée au sud et celle de la lune au nord. Or, c’est l’inverse. Cette position ne relève pas d’un hasard. Elle a été déterminée volontairement en fonction du passage dans le sol des énergies telluriques, ceci par souci d’équilibre », explique l’historien Michel Deseille, qui propose lui aussi une lecture alchimique de la cathédrale de Chartres. Tout semble se compléter, se combiner et circuler comme pour aider à se transformer intérieurement, entre différents éléments et polarités. « Le soleil en est le père, la lune est sa mère, le vent l’a porté[e] dans son ventre ; la Terre est sa nourrice », lit-on encore en écho dans La Table d’émeraude.

    Un labyrinthe symbolique

    CATHEDRALE DE CHARTRES : UN MIROIR ALCHIMIQUE



    Situé au fond de la nef, face à l’autel, le labyrinthe de Chartres a généré de nombreuses interprétations depuis son tracé à la fin du XIIe siècle. Quand certains se réfèrent à un pèlerinage symbolique vers la Jérusalem céleste ou à un rituel pascal, d’autres évoquent encore un symbole alchimique. « Il est comme un escalier qui nous fait monter dans l’esprit. Il nous invite à un cheminement dans notre propre conscience », explique Patrick Burensteinas. Dans cette quête, le labyrinthe représente les multiples difficultés que l’on rencontre sur le chemin. Certains racontent même que celui de Chartres serait capable d’agir sur la matière et, qui sait, peut-être de modifier notre perception du réel... Pour Louis Charpentier, celui-ci n’est pas à proprement parler un labyrinthe, en ce sens qu’il est impossible de s’y égarer, car il n’existe qu’un chemin qui mène au centre. Toujours est-il que depuis des millénaires, des milliers de pèlerins s’y aventurent, tantôt pour trouver la pierre philosophale, tantôt pour s’ouvrir progressivement au Christ, ou tout simplement pour trouver harmonie et équilibre, dans une quête de transformation intérieure.
     
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  • L'escalier de Santa Fé

    A la fin du XIX° siècle, à Santa Fé (Nouveau Mexique - Etats-Unis), un mystérieux charpentier réalise un escalier à la tenue inexplicable

    SANTA FE (NOUVEAU MEXIQUE) - L'ESCALIER MIRACULEUX

    Cet escalier, malgré la prudence des uns et l’hostilité des autres, est toujours debout : inexplicable, étonnant, magnifique. Il continue de susciter, selon les sensibilités, l’admiration ou le doute dont la controverse s’alimente.

    (Article de Sœur M. Florian, o.s.f paru dans le Magazine Saint Joseph, avril 1960)

    Des sœurs catholiques s'installent au Nouveau Mexique


    Voici plus d’une centaine d’années, en septembre 1852 pour être tout à fait exact, les Sœurs de Lorette vinrent dans le sud ouest des Etats-Unis, voyageant en fourgon bâché et en bateau à aubes. Leur voyage avait débuté au mois de mai précédent, dans le Kentucky, sur un vapeur baptisé le "Lady Franklin", qui leur fit remonter le Mississippi jusqu’à Saint Louis ; de Saint Louis à Indépendance (Missouri), elles prirent le "Kansas" : mais en trajet, un grand malheur fondit sur la petite communauté. La Supérieure, Mère Mathilde, fut terrassée par le choléra et mourut peu après leur arrivée à Indépendance. Deux autres des Sœurs contractèrent aussi la maladie, mais en guérirent.
    Après plusieurs autres mois de difficultés et de frayeurs, d’essieux et de roues cassés, de journées torrides et d’os blanchis entrevus, ce qui restait du groupe finit par arriver à Santa Fé, Nouveau Mexique.

    Les Sœurs Madeleine, Catherine, Hilaire et Roberte fondèrent la communauté. À la requête de Monseigneur Lamy, Sœur Madeleine fut désignée comme supérieure du groupe par la maison mère. C’était une femme résolue, fervente, et la situation à laquelle elle dut faire face avec ses Sœurs était une situation difficile.

    Ces sœurs de Lorette étaient de grandes dames, parfaitement pénétrées de l’amour de Dieu, et c’est uniquement cela qui leur permit d’affronter les épreuves de ces premières années. La contrée étant encore rude et mal installée, il n’y avait pas, à leur arrivée, de couvent confortable qui les attendait.

    À cette époque, la ville de Santa Fe était habitée principalement par des indiens et par des mexicains. Elles vécurent tout d’abord, dans une petite maison d’une seule pièce en briques brutes. Santa Fé est désormais une ville de bonne taille, bien qu’avec ses rues étroites et pittoresques, elle conserve vivante l’ancienne atmosphère du vieux Santa Fé.

    La construction de la chapelle

     

    Mais revenons en 1852 : il devint rapidement évident que si les sœurs voulaient répondre aux intentions de Monseigneur Lamy, qui souhaitait en les amenant à Santa Fe, qu’elles instruisent les gens, qu’elles auraient besoin d’un couvent et d’une chapelle.

    Les charpentiers mexicains commencèrent à travailler pour les Sœurs. L’école fut terminée, et on l’appela le Collège de Lorette, de Notre Dame de Lumière. Des plans en vue de la construction d’une magnifique chapelle furent ensuite élaborés. Selon les annales des Sœurs pour cette année-là, la chapelle fut commencée le 25 juillet 1873. C’est le même architecte qui avait dessiné la cathédrale de Santa Fé, M Mouly, qui en fit les plans. Monseigneur Lamy venait de France, et il avait voulu que les Sœurs aient une chapelle similaire à la Sainte Chapelle de Paris, qu’il affectionnait particulièrement.

    Cela signifie qu’elle devrait être strictement gothique, et de fait, elle sera la première structure gothique à l’ouest du Mississippi.

    Les constructeurs mexicains se remirent à travailler sur la nouvelle bâtisse. Elle serait grande ; plus grande en fait que la plupart les chapelles des missions de cette contrée. Elle devait faire 25 pieds de large (8 mètres environ) 75 pieds de long (23 mètres environ) et 85 pieds de haut (26 mètres environ). Sœur Madeleine note dans les annales que la construction de la chapelle était placée sous le patronage de Saint Joseph, "en l’honneur duquel nous recevions chaque mercredi la Sainte Communion afin qu’il nous prête assistance". Puis elle ajoute : "nous avons été témoins de la puissance de son aide en plusieurs occasions".

    L'erreur de l'architecte


    Les travaux de construction de la chapelle se réalisèrent non sans quelques difficultés financières, et de la part des Sœurs, avec un maximum de Foi. Ce n’est que lorsqu’elle fut presque terminée qu’elles se rendirent compte qu’une horrible erreur avait été faite. La chapelle en elle-même était magnifique : et la tribune pour la chorale ne l’était pas moins. Mais aucune liaison entre les deux n’avait été prévue !

    Il n’y avait pas de cage d’escalier, et l’exceptionnelle hauteur de la tribune ne laissait pas la place d’en positionner un ordinaire. Mère Madeleine fit appel à de nombreux charpentiers pour essayer de construire un escalier : mais les uns après les autres, ils prenaient les mesures, réfléchissaient, puis ils hochaient la tête en disant tristement : "c’est infaisable, ma Mère". Il semblait n’y avoir de choix qu’entre deux solutions : mettre une échelle pour atteindre le chœur, ce qui paraissait dans tous les cas peu pratique, ou raser tout l’édifice, pour le reconstruire différemment. La dernière solution eût été un crève-cœur.

    Le mystérieux charpentier


    Pourtant, quiconque connaît les Sœurs, quelles qu’elles soient, sait qu’elles ne se résoudront pas à des solutions aussi drastiques sans d’abord avoir dit quelque chose comme "attendons un peu, et faisons une neuvaine". Et parce qu’elles avaient une grande dévotion à Saint Joseph, les Sœurs de Lorette lui adressèrent une neuvaine, afin qu’il trouve une solution convenable à la question.
    Le dernier jour de la neuvaine, un homme aux cheveux gris se présenta au couvent, avec son âne et sa caisse à outils. Lorsqu’il vit Mère Madeleine, il lui demanda s’il pourrait aider les Sœurs à construire un escalier !

    La Mère donna volontiers son accord, et il se mit au travail. Selon la tradition orale, passée par les sœurs présentes à l’époque aux suivantes, les seuls outils en sa possession étaient un marteau, une scie et une équerre en té. Il mit entre six et huit mois pour terminer le travail.

    SANTA FE (NOUVEAU MEXIQUE) - L'ESCALIER MIRACULEUX

    Lorsque Mère Madeleine chercha à le payer, il avait disparu. Elle se rendit alors à la scierie locale pour payer au moins le bois utilisé. Là, personne ne savait quoi que ce soit à ce sujet. Il n’y a, à ce jour, aucune trace, aucun document établissant que ce travail n’ait jamais été payé.

    L'extraordinaire escalier

    L’escalier en colimaçon laissé par le vieil homme aux Sœurs est un chef d’œuvre, aussi magnifique qu’étonnant. Il fait deux tours complets (2 x 360°) sur lui-même. C'est un escalier colimaçon à noyau creux, il n’y a aucun pilier pour le soutenir, comme la plupart des escaliers circulaires en ont. Cela signifie qu’il est suspendu sans aucun support. Tout son poids repose sur sa première marche.

    Plusieurs architectes ont avancé qu’il aurait dû s’effondrer sur le sol au moment même où la moindre personne se serait aventurée sur la première marche : et il a cependant été utilisé quotidiennement pendant plus de cent ans. L’escalier a été assemblé exclusivement par des chevilles en bois : il n’y a pas un seul clou. La partie située sous les marches et entre le limon et la crémaillère ressemble maintenant à du bois léger : c’est en réalité du plâtre mélangé à du crin de cheval destiné à donner de la rigidité. Trop nombreux sont les visiteurs à avoir succombé à la tentation de rapporter chez eux un souvenir, et d’avoir pour cela arraché à l’escalier des morceaux de plâtre. En 1952, lorsque les sœurs ont fêté le centenaire de leur arrivée à Santa Fé, elles ont remplacé le plâtre, et l’ont peint de manière à lui donner l’aspect du bois vernis.

    À l’époque de sa construction, l’escalier n’avait pas de rampes. Elles furent ajoutées quatre ou cinq ans plus tard. L’une des jeunes filles qui se trouvaient alors dans ce collège, avait à l’époque environ treize ans. Elle devint plus tard Sœur Marie, dans cette congrégation des Sœurs de Lorette, et ne se fatiguait jamais de raconter comment elle et ses amies furent parmi les premières à grimper à cet escalier. Elle disait aussi qu’elles avaient tellement peur de monter à la tribune, qu’elles en redescendaient sur les mains et sur les genoux.
    L’actuelle Supérieure de la communauté Sœur Januarius, m’a dit que des visiteurs sont venus du monde entier voir cet escalier merveilleux. Parmi eux, de nombreux architectes qui, sans exception, lui ont dit qu’ils ne comprenaient pas comment l’escalier avait été construit, ni comment il demeurait en aussi bon état après quasiment un siècle d’utilisation.

    Expertises

    J’ai parlé de l’escalier avec Monsieur Urban C. Weidner, architecte de la région de Santa Fé, et expert en boiseries. Il m’a dit qu’il n’avait jamais vu un escalier circulaire sur 360° qui ne soit pas supporté par un pilier central. Les autres escaliers colimaçons à noyau creux ont des dimensions nettement plus réduites. L’une des choses les plus surprenantes à propos de cet escalier, c’est, selon Monsieur Weidner, la perfection des courbes des limons.

    Il m’a expliqué que le bois est raccordé (en menuiserie on dit "enté") sur les côtés des limons par neuf entures sur l’extérieur, et sept sur l’intérieur. La courbure de chaque pièce est parfaite. Comment cela a-t-il été réalisé dans les années 1870, par un homme travaillant seul, dans un endroit retiré, avec des outils des plus rudimentaires ? Cela n’a jamais été expliqué.
    De nombreux experts on tenté d’identifier le bois utilisé, et de deviner son origine. Personne n’a encore été capable de produire un rapport satisfaisant sur la question. Les marches ont constamment été piétinées depuis plus de cent ans. Elles ne présentent des signes d’usure que sur les bords.

    Monsieur Weidner identifie ce bois comme "une sorte de pin granuleux sur les bords". Il sait cependant avec certitude que ce bois au grain dur ne provenait pas du Nouveau Mexique. La nature exacte du bois utilisé, et l’endroit où le vieux charpentier se l’est procuré restent un mystère. Notre Mère la Sainte Eglise est toujours très circonspecte lorsqu’il s’agit de juger des choses surnaturelles. C’est pourquoi les Sœurs et les prêtres de la région de Santa Fé ont évité, dans le même esprit, de dire quelque chose de définitif à propos de l’escalier.

    Les Sœurs du Collège de Notre Dame de Lorette savent aujourd’hui, comme le disaient déjà Sœur Madeleine et sa communauté, que l’escalier était la réponse de Saint Joseph à leurs prières. Beaucoup se plaisent à penser que le charpentier était Saint Joseph lui-même. Pourtant les annales de la communauté comme les archives diocésaines sont silencieuses sur le sujet : les annales nous apprennent cependant que la chapelle Notre Dame de Lumière a été dédicacée le 25 avril 1878.
    Tous ceux qui visitent l’édifice pour voir ce magnifique escalier circulaire, sont stupéfaits de sa beauté et de son caractère merveilleux. Mais personne ne peut donner d’explication satisfaisante pour sa construction et pour sa conservation.

    SANTA FE (NOUVEAU MEXIQUE) - L'ESCALIER MIRACULEUX

    (source : histoires insolites)

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  • L'EGYPTE, CE PAYS QUI ME FASCINE DEPUIS TOUJOURS

    Aussi loin que mes souvenirs remontent, j'ai toujours été fascinée par l'Egypte, pays des antiques pharaons entourés de mystères non encore tous totalement percés.

    Comme beaucoup d'adolescents, je me suis penché, grâce à un de mes professeurs d'histoire sur la découverte de la tombe de Toutankhamon, au début du 20ème siècle... et sur la "légendaire" malédiction qu'il aurait lancé sur son tombeau et les fabuleux trésors qu'ils renfermaient, avant de mourir lui-même en pleine jeunesse, à 20 ans à peine... assassiné par certains prêtres lui ayant juré fidélité ! Mais était-ce totalement une légende ?

    L'EGYPTE, CE PAYS QUI ME FASCINE DEPUIS TOUJOURS

    Quand on voit la liste des décès, directs ou indirects, qui ont suivis l'ouverture du sarcophage qu contenait sa royale momie, il y a de quoi se poser des questions quand même !!! Comme le disait sentencieusement cet enseignant, tout en terminant sa phrase par un joli clin d’œil "les légendes reposant toujours sur un fond de vérité, ils n'auraient peut-être pas dû tenter le diable".

    L'EGYPTE, CE PAYS QUI ME FASCINE DEPUIS TOUJOURS

    Mes proches n'ont jamais compris cette fascination. Ils se sont longtemps moqués de mon côté "collectionnite". A la fin de mon adolescence, le hasard (même si je n'y croit pas du tout) a mis sur mon chemin tout un tas de livres, copie d'objets et même un CDROM sur le musée du Caire, que j'ai reçu un jour par courrier, anonymement, sans l'avoir cherché ni demandé. Dans ma chambre on pouvait admirer, une réplique de taille moyenne du fameux masque d'or, une statuette d'Anubis (le "passeur" gardien des tombeaux) et de Bastet (la déesse chatte protectrice des familles), entre autres choses. Ma mère plaisantait en disant qu'en entrant dans ma chambre, elle avait chaque fois l'impression de voyager gratuitement.

    Quelques décennies sont passées... l'attirance pour ce fabuleux pays n'a jamais disparu en moi. J'espère que le contexte politique tendu qui règne dans tous les pays du Moyen-Orient va enfin disparaître. Cela permettra aux touristes d'y retourner sans crainte. Je pourrais ainsi découvrir réellement l'Egypte et avoir, pourquoi pas, un début de réponse à cette attirance qui résiste à toute explication rationnelle.

    L'EGYPTE, CE PAYS QUI ME FASCINE DEPUIS TOUJOURS

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  • BALADE A MASGOT, VILLAGE SCULPTE (CREUSE)

    Un village né d'une passion

    Le village de Masgot  cache une bien curieuse et intéressante particularité. François Michaud, paysan-tailleur de pierres du XIXème siècle, a exercé ici sa passion, au cœur de son hameau et l’a orné de sculptures uniques et insolites. Cette démarche originale lui a permis d’exprimer ses convictions et ses rêves et d’embellir ses lieux de vie. On découvre en parcourant les rues une entrée d’un potager sous l’œil vigilant d’un aigle, d’un chien-loup-renard ou encore d’une sirène. Il transforme l’entrée  de l’une des maisons en portail de maison de maître.  Napoléon y devance une femme nue, une Marianne peut être, faisant face à un animal assis.

    BALADE A MASGOT, VILLAGE SCULPTE (CREUSE)

    C’est ainsi qu’il rejoint des artistes tels que le Facteur Cheval et son Palais Idéal, l’Abbé Fouré et ses extravagants rochers-personnages. En osant être tout simplement lui-même et en affirmant sa différence, il élève ainsi son art de sculpteur autodidacte à celui d’Art Naïf ou Populaire.

    BALADE A MASGOT, VILLAGE SCULPTE (CREUSE)

    Ici, la pierre prend vie

    Afin de parfaire et de comprendre les motivations de François Michaud, la visite du village et de sa maison, reconstitution de son lieu de vie, peut être accompagnée d’un audio-guide à se procurer auprès de l’office de tourisme Creuse-Thaution-Gartempe.

    Des stages d’initiation et de perfectionnement sont d’ailleurs mis en œuvre afin de perpétuer l’art de la sculpture au sein du village de Masgot. Vous apprendrez ainsi à manier le ciseau et le marteau afin de graver dans la pierre vos propres dessins. Vous sculpterez peut être aussi quelque personnage fantaisiste tout en ressentant  les mêmes sensations que François Michaud en son temps.

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