• POÈMES SPIRITUELS

    POÈMES SPIRITUELS

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    Quelle merveilleuse Apothéose !

    Sur des nuages aux reflets roses
    La Reine du monde s’est envolée
    Dans un concert s’est élevée !
     
    Tous les anges du Ciel réunis
    D’une chaîne d’amour s’étaient unis
    Ils chantaient pour la Mère des Cieux
    Tendre Maman du Fils de Dieu
    Lumière, Amour et traits très purs
    Pourtant soumise au sort si dur :
    De voir crucifier son enfant
    Pour nous sauver tous du néant !
     
    Robe de blancheur immaculée
    Avec une ceinture étoilée
    Créature, Oh combien Divine !
    La Majesté du Lys s’incline !
    Comprenez-vous que L’Univers
    Oubliera les sombres hivers !
    Dans cette Vérité Première
    Le Règne de la Dame de Lumière.
     

    Poème écrit par Marie-Jean Edel

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  • SI LE CHRIST AVAIT EU UN CHIEN ...

     Ah ... Si le Christ avait eu un chien

    Fort et gentil comme le mien,

    Avec un nez tout noir et bien pointu

    Une queue enroulée et du poil dru

    Et deux yeux ronds et bien tendres,

    Moi je suis sûr que dés qu'il eut senti Jésus

    Eh bien, qu'il fut Dieu, il l'aurait su,

    Et que, flairant sa trace quelque part sur terre

    Il l'eut trouvé et suivi, bien avant Pierre.

    Il aurait pleuré de voir Judas si mauvais

    Et comme Jean, il aurait demeuré tout près.

    Mais je sais que Jésus n'avait pas de chien

    Car souvent il fut seul, sans personne, sans rien,

    Comme cette nuit au Jardin des Oliviers

    Quand tous les siens l'ont abandonné.

    SI LE CHRIST AVAIT EU UN CHIEN ...

    Sa langue rose aurait léché

    Ses doigts crispés, sa main serrée,

    Pour qu'il se sentit moins délaissé.

    Et quand les soldats seraient arrivés

    Avant que Pierre n'eut tiré son épée

    Sur eux, en rage il se serait jeté

    pour défendre son Maître tant aimé.

    Et il l'aurait alors suivi

    Chez Pilate, Hérode et le Grand-Prêtre,

    Derrière chaque porte, le nez collé,

    Comptant les cris et les coups portés

    Il aurait attendu en regrettant

    De n'être qu'un pauvre chien impuissant.

    Et tout au long de la route vers le Calvaire

    Chaque fois que Jésus serait tombé par terre

    Plus vite que Véronique, il serait allé

    Malgré les soldats, malgré les coups de pieds,

    Lécher la face de son maître bien-aimé

    Couverte de sang et de sueur salée.

    SI LE CHRIST AVAIT EU UN CHIEN ...

    Plus tard, tandis que le Christ était à mourir

    Au pied de la Croix, il serait venu s'accroupir,

    Et quand Jésus aurait poussé son dernier cri

    Croyant être appelé, comme il aurait bondi !

    Sautant comme un fou pour arriver jusqu'à lui

    Et une dernière fois défendre son ami.

    SI LE CHRIST AVAIT EU UN CHIEN ...

    Quand Jésus au sépulcre aurait été porté

    Son chien l'aurait suivi et plus jamais quitté,

    Et au matin de Pâques l'Ange tout troublé

    Eut trouvé là un petit chien mort,

    Trop fatigué d'attendre son Maître qui ne revenait pas

    Et qu'il ne savait ne jamais revoir ici-bas.

    En paix serait donc parti vers Jésus

    Car dans sa petit tête il aurait su

    Que si un homme pouvait avoir besoin d'un chien

    Le Christ, lui, n'aurait plus jamais besoin de rien.

    Car là-haut, une foule d'anges impatients

    Devaient l'attendre depuis bien longtemps ...

    C'est pourquoi le Maître

    à ceux a qui il a confié un clébard adoré,

    Ancien, seul, aveugle, enfant ou berger

    Donna des chiens pour que les humains perdus

    Puisse trouver en eux un peu d'amitié.

    SI LE CHRIST AVAIT EU UN CHIEN ...

    Père Guy Gilbert

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  • Je viens à vous du haut des Cieux

    Je viens à vous du haut des Cieux

    Ne craignez pas, mais en tous lieux

    Prêtez l'oreille, ouvrez vos cœurs

    Je vous annonce un grand bonheur.

    A Bethléem, en cette nuit,

    Ainsi que Dieu l'avait promis

    Un enfant naît comme un Sauveur,

    Il est le Christ et le Seigneur.

    Voici comment le Fils de Dieu

    Se montrera devant vos yeux,

    Vous trouverez un nouveau-né

    Dans une crèche emmailloté.

    Le chœur des Anges triomphant

    A ce message unit ses chants :

    "Louange et Gloire dans les Cieux !

    Sur vous descend la Paix de Dieu."

    Seigneur du Ciel, ô Créateur,

    Quittant l'éclat de ta splendeur

    Tu viens, pareil au plus petit,

    Dans l'humble enfant de cette nuit.

    Louange à Dieu qui nous fait don

    De son Amour, de son Pardon,

    Par le Sauveur qui nous est né

    Des temps nouveaux ont commencés.

    Von Himmel (1524)

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  • JEUNESSE DU COEUR

    "La jeunesse n'est pas une période de la vie,

    elle est un état d'esprit, un effet de la volonté,

    une qualité de l'imagination,

    une intensité émotive,

    une victoire du courage sur la timidité,

    du goût de l'aventure sur l'amour du confort.

    On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années :

    on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal.

    Les années rident la peau; renoncer à son idéal ride l'âme.

    Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs

    sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre

    et devenir poussière avant la mort.

    Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille.

    Il demande, comme l'enfant insatiable : Et après ?

    Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie.

    Vous êtes aussi jeune que votre foi.

    Aussi vieux que votre doute.

    Aussi jeune que votre confiance en vous-même.

    Aussi jeune que votre espoir.

    Aussi vieux que votre abattement.

    Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.

    Réceptif à ce qui est beau, bon et grand.

    Réceptif aux messages de la nature, de l'homme et de l'infini.

    Si un jour, votre cœur est mordu par le pessimisme

    et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard."

    Mac Arthur

    JEUNESSE DU COEUR

     

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  • LA PROVIDENCE A L'HOMME

    Quoi ! le fils du néant a maudit l'existence !
    Quoi ! tu peux m'accuser de mes propres bienfaits !
    Tu peux fermer tes yeux à la magnificence
    Des dons que je t'ai fait !

    Tu n'étais pas encor, créature insensée,
    Déjà de ton bonheur j'enfantais le dessein ;
    Déjà, comme son fruit, l'éternelle pensée
    Te portait dans son sein.

    Oui, ton être futur vivait dans ma mémoire ;
    Je préparais les temps selon ma volonté.
    Enfin ce jour parut ; Je dis : Nais pour ma gloire
    Et ta félicité !

    Tu naquis : ma tendresse, invisible et présente,
    Ne livra pas mon oeuvre aux chances du hasard ;
    J'échauffai de tes sens la sève languissante,
    Des feux de mon regard.

    D'un lait mystérieux je remplis la mamelle ;
    Tu t'enivras sans peine à ces sources d'amour,
    J'affermis les ressorts, j'arrondis la prunelle
    Où se peignit le jour.

    Ton âme, quelque temps par les sens éclipsée,
    Comme tes yeux au jour, s'ouvrit à la raison
    Tu pensas ; la parole acheva ta pensée,
    Et j'y gravai mon nom.

    En quel éclatant caractère
    Ce grand nom s'offrit à tes yeux !
    Tu vis ma bonté sur la terre,
    Tu lus ma grandeur dans les cieux !
    L'ordre était mon intelligence ;
    La nature, ma providence ;
    L'espace, mon immensité !
    Et, de mon être ombre altérée,
    Le temps te peignit ma durée,
    Et le destin, ma volonté !

    Tu m'adoras dans ma puissance,
    Tu me bénis dans ton bonheur,
    Et tu marchas en ma présence
    Dans la simplicité du coeur;
    Mais aujourd'hui que l'infortune
    A couvert d'une ombre importune
    Ces vives clartés du réveil,
    Ta voix m'interroge et me blâme,
    Le nuage couvre ton âme,
    Et tu ne crois plus au soleil.

    " Non, tu n'es plus qu'un grand problème
    Que le sort offre à la raison ;
    Si ce monde était ton emblème,
    Ce monde serait juste et bon. "
    Arrête, orgueilleuse pensée ;
    A la loi que je t'ai tracée
    Tu prétends comparer ma loi ?
    Connais leur différence auguste
    Tu n'as qu'un jour pour être juste,
    J'ai l'éternité devant moi !

    Quand les voiles de ma sagesse
    A tes yeux seront abattus,
    Ces maux, dont gémit ta faiblesse,
    Seront transformés en vertus,
    De ces obscurités cessantes
    Tu verras sortir triomphantes
    Ma justice et ta liberté;
    C'est la flamme qui purifie
    Le creuset divin où la vie
    Se change en immortalité !

    Mais ton coeur endurci doute et murmure encore ;
    Ce jour ne suffit pas à tes yeux révoltés,
    Et dans la nuit des sens tu voudrais voir éclore
    De l'éternelle aurore
    Les célestes clartés !

    Attends; ce demi-jour, mêlé d'une ombre obscure,
    Suffit pour te guider en ce terrestre lieu :
    Regarde qui je suis, et marche sans murmure,
    Comme fait la nature
    Sur la foi de son Dieu.

    La terre ne sait pas la loi qui la féconde ;
    L'océan, refoulé sous mon bras tout-puissant,
    Sait-il comment au gré du nocturne croissant
    De sa prison profonde
    La mer vomit son onde,
    Et des bords qu'elle inonde
    Recule en mugissant ?

    Ce soleil éclatant, ombre de ma lumière.
    Sait-il où le conduit le signe de ma main ?
    S'est - il tracé soi-même un glorieux chemin ?
    Au bout de sa carrière,
    Quand j'éteins sa lumière,
    Promet-il à la terre
    Le soleil de demain?

    Cependant tout subsiste et marche en assurance.
    Ma la voix chaque matin réveille l'univers !
    J'appelle le soleil du fond de ses déserts
    Franchissant la distance,
    Il monte en ma présence,
    Me répond, et s'élance
    Sur le trône des airs !

    Et toi, dont mon souffle est la vie ;
    Toi, sur qui mes yeux sont ouverts,
    Peux-tu craindre que je t'oublie,
    Homme, roi de cet univers ?
    Crois-tu que ma vertu sommeille ?
    Non, mon regard immense veille
    Sur tous les mondes à la fois !
    La mer qui fuit à ma parole,
    Ou la poussière qui s'envole,
    Suivent et comprennent mes lois.

    Marche au flambeau de l'espérance
    Jusque dans l'ombre du trépas,
    Assuré que ma providence
    Ne tend point de piège à tes pas.
    Chaque aurore la justifie,
    L'univers entier s'y confie,
    Et l'homme seul en a douté !
    Mais ma vengeance paternelle

    Confondra ce doute infidèle
    Dans l'abîme de ma bonté.

    Alphonse de Lamartine

    LA PROVIDENCE A L'HOMME

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