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LA LEGENDE DU PONT DU DIABLE - LIMOUSIN
Jadis il n'y avait pas le moindre pont, ni même une petite passerelle dans le village d'Anzème (Creuse), et il fallait faire un très long détour pour aller faire moudre sa farine au moulin du bourg d'Hem, qui se trouvait de l'autre côté de la rivière. Les habitants se cotisèrent donc pour faire construire un pont à l'endroit où il se trouve actuellement. Mais chaque fois que la dernière pierre allait être posée, le Diable poussait les nuages vers les gorges, et la pluie tombait si fort que le pont nouvellement construit était emporté. Tant et si bien que plus aucun maçon (et pourtant les maçons creusois sont réputés en France) ne voulut entendre parler de construire quoi que ce soit au-dessus de cette rivière réputée maudite.
Les paysans de l'endroit étaient désolés et chacun y allait de ses solutions, toutes plus invraisemblables les unes que les autres. Un soir, le Diable en personne se présenta à la porte du moulin qui appartenait au seul meunier du village.
"Moi Satan, dit-il, je me fais fort de vous construire ce pont en une seule nuit, avant que le coq ne chante !"
Mais ce marché était accompagné d'une seule condition, de taille ! Car le meunier devait donner, en échange, sa fille unique au diable. Le meunier finit par accepter le pari et sa fille aussi. Avant de se mettre au travail, le Diable offrit une bague à la fille du meunier, pour sceller ses "fiançailles" avec elle. Puis il partit travailler à la construction du pont.
Il œuvra toute la nuit. L'aube allait se lever et il lui restait trois pierres à sceller pour terminer l'ouvrage. La fille allait perdre le pari de son père et semblait condamnée à devenir pour l'éternité la compagne du diable, quand elle eut soudain une idée lumineuse. Elle courut au poulailler en faisant scintiller sa bague qui, il faut bien le reconnaître, brillait de mille feux. Le coq en fut surpris et croyant que le jour était levé, il se mit à chanter à tue-tête.
Le diable fut contraint de s'enfuir, laissant à terre la dernière pierre, non encore scellée. Depuis ce temps, elle manque d'ailleurs toujours sur le pont.
Le meunier et sa fille avait gagné leur pari... Le pont qui reliait les deux villages était solidement construit, et le diable n'avait aucun droit sur sa fille. Son âme était sauve, comme son corps.
Mais pour les villageois, celle-ci restait "la fiancée du diable", et personne à Anzème ou dans les environs n'en voulut pour femme. Elle resta seule toute sa vie.
La légende du Pont du Diable se termine ainsi... et depuis longtemps, le grand moulin est muet aux bords de la Creuse. Si vous passez par Anzème, vous pourrez toujours voir le pont, et près de là, la dernière pierre, qui n'a par la suite jamais pu être scellée par la main des maçons. En effet, quand ils la plaçaient pendant le jour, le Diable ne manquait jamais de la défaire la nuit suivante.
(Merci au site de la Mairie de Bonnat qui m'a aidé à retrouver cette légende)
Tags : Légende, Creuse, Anzème, Le Pont du Diable, Partage en toute Amitié
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Commentaires
une légende enchanteresse et bien agréable à découvrir.
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Mercredi 17 Janvier 2018 à 13:33
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Bonsoir Garance,
C'est une magnifique légende.
Je te souhaite une bonne soirée.
Bisous.
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Mercredi 17 Janvier 2018 à 20:14
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WoW! Superbe légende! Je ne la connaissais pas du tout! Merci. J'aime bien écouter les histoires de légendes...! Bonne soirée et douce nuit!
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Jeudi 18 Janvier 2018 à 09:19
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Bonjour Garance, il y a plusieurs légendes presque identiques, dont celle du Pont Valentré:
http://triskele.eklablog.com/le-diable-du-pont-valentre-a106081916
Merci, bonne journée, bises.
Bonjour mon amie !
Je ne connais pas les autres mais il est vrai que, dans différentes régions on en trouve des variantes, avec certaines bases communes. J'ai été voir ce pont par curiosité, et il est vrai que la pierre manquante à un endroit "stratégiques" n'a jamais pu être insérée, bien après la construction de celui-ci. Un mystère, dans une région riche en légendes.
Belle journée à toi
Bisous