Dans quelques heures, nous fêterons Noël ... Et je ne peux m'empêcher de penser à ceux et celles qui vivent n ce moment la dure réalité des sans-abris ... familles de migrants fuyant leurs pays ravagés par la guerre ou la dictature, jeunes ou plus âgés en rupture familiale ou sociale après un divorce, un licenciement ou en deuil ...

Puissions-nous, comme les petits bergers de Bethléem il y a 2000 ans, rester attentifs à tous ceux qui croiseront notre route en cet hiver, glacial à tant de titres.

 

Ils travaillaient très durement

Quand la délocalisation

Les a plongés dans le tourment,

Leur faisant perdre leur maison.

 

Alors commença le rejet,

Une longue et pénible errance,

Les tristes villes sombres et glacées

Les laissaient en état d’urgence.

 

En elle, une vie grandissait,

Et son invisible présence

Très puissamment la soutenait

Gardant son cœur dans l’espérance.

 

Les portes sur eux se refermaient

Et les centres d’hébergement

Vers lesquels on les renvoyait

Etaient complets depuis longtemps.

 

Le froid vif qui me transperçait

Me forçait à hâter le pas

Je n’avais qu’une seule idée :

Bien vite retourner chez moi !

 

C’est alors que je les ai vus

Continuant obstinément

A chercher dans toute ma rue

Un endroit à l’abri du vent.

 

Leurs regards m’ont bouleversée,

Je les ai fait entrer chez moi

Pour un soir, j’allais partager

Avec eux mon pain et mon toit.

 

Après un modeste souper

La jeune femme et son mari

S’en sont allés se reposer

Et ma maison s’est endormie.

 

Le vagissement d’un nouveau-né

S’est fait entendre dans la nuit,

L’obscurité s’est dissipée

Quand au Ciel une étoile a luit.

 

Je suis allée le contempler,

Les mains ouvertes, le cœur ému,

Son visage avait le reflet

De celui de l’Enfant-Jésus.