Je suis née en France, de mère Française et de père Italien, plus précisément Sarde.

Mes grands-parents paternels habitaient dans une petite ville de 2200 habitants, située au Nord-Ouest de cette petite île touristique qu'est toujours la Sardaigne.

Ils ont vécus à Villanova toute leur existence. Mon grand-père était considéré comme un notable, car il avait un grand vignoble à la sortie du village. Il était un des seuls à savoir lire, ce qui n'était pas si courant à l'époque.

Ma grand-mère, elle n'a fréquenté l'école que très peu de temps. A l'age de 7 ans, elle l'a quitté pour aider sa propre mère à la maison... elle était l'aînée de 7 frères et sœurs et aucun "bras" n'était de trop... Elle est ensuite devenue brodeuse dans un atelier qui employait les femmes des environs, et a continué cette activité jusqu'à ses 70 ans !

Cette ville a su garder un cachet original. En effet, certaines petites rues ont toujours un côté "campagnard" alors que d'autres sont nettement plus "modernes".

Les notables aiment "personnaliser" les murs de leurs demeures en peignant leurs murs de grandes fresques en trompe-l’œil. L'architecture de certains monuments se veut originale également et tranche avec la rusticité des alentours. Une des deux églises de ce village en est l'illustration parfaite.

La modernité du bâtiment la fait "reconnaître" facilement. 

J'y passait le mois d'Août, une année sur deux (mes parents étant divorcés) et j'aimais courir dans la campagne environnante, en  liberté... relative car mes oncles et tantes, ainsi que ma grand-mère me surveillaient de loin... de peur aussi que je ne m'égare, moi la "petite française" qui ne connaissait pas bien les environs... mais débordait déjà de curiosité !

J'allais jouer avec les autres enfants sur la place du village et me rafraîchir les pieds à la vieille fontaine, où la plupart des villageois avaient puisé l'eau, avant que n'ait été installé le réseau moderne d'alimentation de l'île. Il m'arrivait souvent de rentrer trempée par les batailles d'eau qui nous rafraîchissaient des fortes chaleurs de l'après-midi (40° et plus).

Lors de mon premier séjour en août 68, ma mère m'a photographié habillée pour l'occasion dans le costume qu'avait porté ma grand-mère au même âge.

 J'ai retrouvé récemment cette image, qui en a fait resurgir d'autres à ma mémoire.... comme un clin d’œil à l'heureux temps de mes vacances d'enfant... La voici en partage pour boucler cette petite invitation au voyage !