• GARDER L’ESPÉRANCE... MALGRÉ NOS DIFFICULTÉS DE NOS VIES

     

    Quatre bougies brûlaient lentement. L'ambiance était tellement silencieuse qu'on pouvait les entendre grésiller. La première dit :

    "Je suis la Paix, et cependant personne n'arrive à me maintenir allumée ... Je crois que je vais m'éteindre."

    Sa flamme diminua rapidement, et elle s'éteignit complètement.

    La seconde dit :

    "Je suis la Foi, mais il semble que je ne sois plus indispensable... Cela n'a visiblement plus de sens que je reste allumée plus longtemps."

    Quand elle eut fini de parler, une petite brise souffla, et elle s'éteignit elle aussi.

    La troisième bougie se manifeste tristement à son tour.

    "Je suis l'Amour, mais je n'ai plus assez de force pour rester allumée. Les gens me laissent de côté, ne semblant plus comprendre mon importance. Ils en oublient même d'aimer ceux qui leur sont proches, et aussi de s'aimer eux-mêmes !"

    Et sans plus attendre d'aide de quiconque, elle s'éteignit également.

    Soudain un enfant entra et vit les trois premières bougies éteintes.

    "Pourquoi sont-elles éteintes ? Elles auraient dû rester allumées et ainsi briller jusqu'au bout !"

    Alors, la quatrième bougie lui dit :

    "Ne crains rien, petit enfant ! Tant que ma flamme brûle, tu pourras toujours rallumer les autres, car je suis l'Espérance."

    GARDER L’ESPÉRANCE... MALGRÉ NOS DIFFICULTÉS DE NOS VIES

    Avec d'infinies précautions et les yeux brillants de joie, l'enfant prit la bougie de l'espérance et ralluma les trois autres.

    En cette veille de Pâques, gardez précieusement allumée la petite flamme de l'Espérance... qu'elle illumine chaque jour votre vie et celle de vos proches... et soyez l'instrument dont le monde a besoin pour maintenir vivantes les petites flammes de Paix, d'Amour, de Foi et d'Espérance.

    GARDER L’ESPÉRANCE... MALGRÉ NOS DIFFICULTÉS DE NOS VIES

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  • LA LÉGENDE DE BISCORNET

    Les ferronneries des portes de la cathédrale Notre-Dame de Paris ? Arabesques, fleurs, animaux... une petite merveille médiévale en fer forgé !

    Mais attendez !! Et tremblez... La légende dit que le Diable lui-même les a faites de ses petites mimines.

    C’est ce qu’on lit dans Dictionnaire raisonnée de l'architecture française du 11e au 16e s (Viollet-le-Duc, 1889).

    Un certain Biscornet réalise les ferronneries, au XIVe s. Mais le travail est tellement colossal, que le pauvre gars se demande s’il va y arriver.

    Plutôt mourir que de subir une humiliation... il préfère demander l’aide du diable. Qui accepte, hop ! A condition que Biscornet lui signe un papelard, comme quoi il s’engage à lui filer son âme une fois le job fini...

    Zou ! Par une nuit d'encre à faire frémir, les deux s’activent à réaliser les deux portes latérales. Mais impossible pour le Diable d’exécuter la porte centrale... réservée au passage des prêtres et des chanoines !

    Oui, mais du coup, le marché n’est pas complet, puisqu’il ne peut être rempli par l’une des deux parties. Voilà comment Biscornet a réalisé un chef-d’œuvre... et conservé son âme ! Et voilà aussi pourquoi la porte centrale n'a pas de ferronneries.

    Biscornet le « bis cornu » existe-t-il vraiment ?

    La Revue artistique et littéraire (vol 13 à 14) dit qu’on a bien un Biscornet ou Biscornette sur une liste de maîtres artisans du Moyen-Age.

    Une rue de Paris lui rend même hommage, dans le 12e arrondissement ! Et Victor Hugo le mentionne dans son Notre-Dame-de-Paris...

    Mais à entendre certains, comme La France pontificale (Etienne Repos, 1864), ces portes seraient bien l’œuvre du Diable : il a imprimé sa petite tête cornue un peu partout sur les bandes de fer...

    A moins, plutôt, que cette tête démoniaque ne soit la signature de notre Biscornet, en forme d’armes parlantes, de rébus ? Biscornet... « deux fois cornu » ! Une pratique bien connue des artisans et artistes depuis longtemps pour signer leur travail !

    La réalité derrière la légende !

    Ces ferronneries s’appellent des pentures : des bandes de fer plus ou moins ouvragées, fixées sur une porte pour soutenir le gond. Comme à Notre-Dame, elles peuvent être d’une complexité incroyable !

    Mais au Moyen-Age, les gens, crédules, ne pouvaient concevoir qu’un boulot aussi énorme ait été réalisé par un seul homme. Il fallait forcément que le Diable s’en soit mêlé !

    Pierre Boulanger, dans les pas de Biscornet

    Le petit Pierre, poings serrés, se tient droit comme un i, fourmi devant les portes gigantesques de la cathédrale parisienne. Déterminé !

    Pas bête, le gosse : il a remarqué, que la porte centrale de Notre-Dame n’a pas de ferronneries. Rapport à la légende de Biscornet, qu'on a vu plus haut, hein !...

    La légende du serrurier, son papa lui a raconté. Pierre dit qu’il les ferrera, ces portes ! Il fera TOUT pour ça !

    Et voilà petit Pierre devenu le grand Pierre Boulanger, serrurier parisien né en 1813 qui faisait jaillir des merveilles forgées de ses mains calleuses...

    Artisan à la forge de son père, il part faire le tour de France du compagnonnage et enfin, dès 1860, réalise son rêve : la fabrication des pentures de la porte centrale de la cathédrale parisienne. Après des nuits blanches de recherches incroyables pour étudier la technique de Biscornet...

    Pierre repose depuis 1891 au cimetière du Montparnasse : il a laissé derrière lui d'incroyables pentures dans toute la France. Moins diaboliques que celles de Notre-Dame !

    LA LÉGENDE DE BISCORNET

    (Article tiré du site Anecdotrip.com)

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  • LE BOUQUET SOUS LA CROIX

    D'où vient ce bouquet oublié sous la pierre ?

    Dans l'ombre humide encore de rosée ou de pleurs...

    Ce soir est-il tombé des mains de la prière ?

    Un enfant du village a-t-il perdu ces fleurs ?

    Ce soir fut-i laissé par quelque âme pensive

    Sous la croix où s'arrête un pauvre voyageur ?

    Est-ce d'un fils errant la mémoire naïve

    Qui d'une pâle rose y cacha la blancheur ?

    De nos mères partout nous suit l'ombre légère

    Partout l'amitié prie et rêve à l'amitié...

    Le pèlerin souffrant sur la route étrangère

    Offre à Dieu ce symbole et croit en sa pitié !

    Solitaire bouquet, ta tristesse charmante

    Semble avec tes parfums exhaler un regret.

    Peut-être es-tu promis aux songes d'une amante,

    Souvent, dans une fleur, l'Amour a son secret !

    Et moi j'ai rafraîchi les pieds de la Madone

    De lilas blancs si chers à mon destin rêveur,

    Et la Vierge sait bien pour qui je les lui donne,

    Elle entend la pensée au fond de notre cœur !

    Marceline Desbordes -Valmore  (1786-1859)

    LE BOUQUET SOUS LA CROIX

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  •  SES MAINS EN SE JOIGNANT FAISAIENT DE LA LUMIERE

     

     J'avais devant les yeux les ténèbres.

    L'abîme, qui n'a pas de rivages

    Et qui n'a pas de cime était là, immense,

    Et rien n'y remuait.

    Au fond, à travers l'ombre, impénétrable voile,

    On apercevait Dieu, comme une sombre étoile.

    Je m'écriais : "Mon âme ! ô mon âme, il faudrait

    Pour traverser ce gouffre où nul bord n'apparaît

    Et pour qu'en cette nuit jusqu'à ton Dieu tu marches

    Bâtir un pont géant sur des milliers d'arches.

    Qui le pourra jamais ? O deuil ! Effroi ! Pleure !

    Un fantôme blanc se dressa devant moi

    Pendant que je jetai sur l'ombre un œil d'alarme,

    Et ce fantôme avait la forme d'une larme.

    C'était un front de vierge avec des mains d'enfant,

    Il ressemblait au lys que la blancheur défend.

    Ses mains en se joignant faisaient de la lumière,

    Il me montra l'abîme où va toute poussière

    Si profond que jamais un écho n'y répond,

    Et me dit : "Si tu veux, je bâtirai le pont !"

    Vers ce pâle inconnu, je levai ma paupière,

    "Quel est ton nom ?" lui dis-je

    Il me dit : "La Prière"

    Victor Hugo

     

    LE PONT

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  • LES DRAGONS

    Ces animaux mythologiques ont souvent mauvaise réputation en Occident, car symboles des puissances de l'ombre.... donc diaboliques.

    Il n'en est pas de même en Asie où ils sont vénérés comme symbole de la sagesse obtenue par les initiés à force de contrôle et de travail sur eux même.

    Comme toujours en matière de symbole spirituel, la réalité est beaucoup plus subtile et complexe qu'il n'y paraît au premier abord.

    Dans la spiritualité occidentale :

    Le dragon est toujours lié au diable ou à ses suppôts : les sorciers. Au moyen-âge, les croyants redoutaient leurs pouvoirs et se consacraient souvent à l'Archange St Michel, qui est souvent représenté le terrassant... A moins qu'ils ne vénèrent St Georges, dont la légende raconte comment, alors qu'il n'était qu'un soldat en Cappadoce, il délivra une contrée entière, qui vivait recluse, terrorisée régulièrement par un énorme dragon qui avait déjà fait beaucoup de dommages aux gens et aux bêtes. Le roi, désespéré alla jusqu'à offrir à qui le délivrerait de l'emprise de la bête infernale, la moitié de son royaume. St Georges, passant par là, le tua après un rapide combat et cette victoire convertit nombre de païens qui demandèrent le baptême.

    St Georges a aussi son "homologue" féminin en la personne de Ste Marthe, qui dompta la Tarasque, quelques semaines après son arrivée de Palestine, qu'elle avait fui à  cause de la colère des juifs à l'encontre des premiers chrétiens... c'était en 68 après J.C. Elle "dompta l'animal", armée de sa foi et d'une croix de bois et débarrassa la ville qui, en souvenir du miracle, changea de nom et devint Tarascon.

    On le voit, ce symbole cristallisait surtout les peurs devant les forces incontrôlables de l'esprit. De nos jours, plus personne ne croit en ces légendes, qui ont sans doute un fond de vérité. N'oublions pas qu'au début de l’ère chrétienne, il existait encore des animaux à peine sortis de la préhistoire. La peur faisant le reste, le légendaire dragon était né.

    Dans la spiritualité asiatique :

    La mentalité asiatique voit en eux un tout autre symbole, lié d'abord aux quatre éléments. Ils considèrent qu'il y a quatre familles de dragons, chacun protégeant son élément.  C'est ainsi qu'il existe les dragons de l'Air, de la Terre, de l'Eau et du Feu. La légende dit qu'ils ne combattent jamais mais que l'un d'eux veille  pendant que les autres dorment.

    "Malheur au temps, dit la légende, où les quatre dragons s'éveilleront en même temps, car alors, l'homme ne sera plus en mesure de maîtriser leurs forces et les éléments se déchaîneront alors contre lui". 

    Cet avertissement semble trouver sa résonance depuis quelques décennies... les catastrophes naturelles s'enchaînant sans relâche sans que visiblement nous sachions ou puissions les maîtriser.

    Le dragon représente aussi l'Initié parvenu au terme de ses épreuves spirituelles et capable de contrôler ses pulsions destructrices et les pouvoirs spirituels qui en font un parfait médium, qui mettra ensuite ses facultés au service de sa communauté . C'est seulement au terme de cette pleine initiation qu'il a le droit de se faire tatouer ce symbole sur la peau.

    Il a été ensuite détourné de son sens primitif par certaines familles mafieuses, qui se reconnaissent par des tatouages bien particuliers.

     

    LES DRAGONS

    Les Dragons de l'Eau

    Ce sont les premiers que "rencontre" symboliquement l'initié... l'eau étant liée au processus de renaissance spirituelle. Ils aident celui qui s'en rend digne à faire ses premiers pas sur le long chemin  conduisant à la sagesse. Il protège la "fontaine de jouvence" qui après avoir purifié le novice lui donne la force liée à la jeunesse éternelle.

    LES DRAGONS

    Les Dragons de la Terre

    Ce sont ceux qui gardent symboliquement l'entrée de la caverne où l'initié va se retirer pour méditer, jusqu'à ce qu'il trouve le sens de son incarnation et de sa mission sur terre. Il lui donnera ensuite accès au trésor qu'il gardait et qui devient alors le sien. Ce trésor étant en fait la parfaite maîtrise de ses sens tant physiques que mentaux.

    LES DRAGONS

    Les Dragons du Feu

    Ce sont les plus redoutables et redoutés... car symboles du côté obscur de tout être humain sur cette terre. Le feu de la colère et des passions est encore capable de détruire l'imprudent qui se déconcentre face aux difficultés des épreuves du destin. L'initié se doit obligatoirement de les enchaîner et les maîtriser  pour évoluer favorablement... cette victoire lui ouvrira les portes de l'ultime initiation donnée par les

    Dragons de l'Air

    LES DRAGONS

    Ils permettent à celui qui les chevauchent de traverser tous les espaces, des plus reculés aux plus élevés... Mais gare à la chute pour l'imprudent qui se croit alors invulnérable et relâche son attention.... L'abîme n'ayant pas disparu pour autant et n'étant jamais loin.

    LES DRAGONS

     

     

     

     

     

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