• Légende de la Dame de Saint-Martial

    A Saint-Martial, petit village dominant fièrement la vallée de la Creuse, on construisit jadis un nouveau cimetière. C'était en 1891. Pour cela on choisit, à la sortie du village, un vaste emplacement tout couvert d'herbes folles, que l'on ceinturât d'un mur de pierres bien taillées par les maçons de chez nous. L'enclos resta vide un bon moment car personne ne mourait plus. Même les plus vieux s'étaient mis à résister à la mort, des peur de rester seuls dans le nouveau cimetière, un peu trop à leurs goût en retrait de la compagnie des vivants.

    Or il y avait dans un manoir voisin à La Gorce, une jeune châtelaine qui s'en allait doucement, d'un mal incurable. Elle était jeune et belle encore. Son époux et elles s'étaient connus dés l'enfance, et celui-ci souffrait fort de vois sa bien-aimée dépérir, sans rien pouvoir faire que de prier pour elle et de s'en remettre à Dieu. De très longs mois passèrent, qui ne firent qu'accentuer leur amour et la douleur d'avoir à se quitter bientôt.

    Un après-midi de fin d'été, se sentant au bout de sa route, la dame fit appeler son époux.

    "Je sens que je vais partir, Monsieur ! lui dit-elle doucement. Je dois vous avouer que ce n'est pas la mort qui m'effraie, mais plutôt de me retrouver seule dans ce nouveau cimetière puisque je le sais, c'est désormais là-haut que l'on me mènera."

    "Ne vous tourmentez pas, ma douce amie, vous n'y serez point seule longtemps !" dit-il en lui cachant ses larmes.

    A la brume de la nuit, la Dame rendit son âme à Dieu. Les femmes du village, appelées en hâte, la revêtirent de sa robe de mariée et la firent reposer sur le lit conjugal, au pied duquel on alluma deux cierges bénits.

    Le châtelain la veilla seul, la nuit et toute la journée du lendemain. Il ne voulut rien manger ni boire, et ne se rasa point. Le soir, il ordonnât que l'on cueillit toutes les roses encore fleuries au jardin. Il les effeuilla un peu partout dans la chambre, et en garda un petit bouquet qu'il déposa sur la poitrine de la chère morte, qui semblait lui sourire, d'un sourire d'amour.

    Au petit matin, les domestiques stupéfaits trouvèrent leurs maîtres allongés l'un près de l'autre, et dormant du même sommeil éternel. 

    Le lendemain, tandis que toutes les cloches sonnaient le glas, les deux cercueils furent portés côte à côte, à dos d'hommes, jusqu'au nouvel enclos des morts. Pour leur sépulture, on choisit le plus bel emplacement, tourné vers les Monts de la Creuse, au pied duquel on planta des rosiers blancs.

    Le cimetière s'est bien rempli depuis, on l'a même agrandi... mais aucune tombe ne ressemble à celle des châtelains de la Gorce, que l'on devine à peine, enfouie à jamais sous un épais buisson de roses blanches très odorantes, et dont les racines se sont depuis longtemps mêlées aux cendres des défunts. 

    (Légende tirée du livre "Contes du Pays Creusois - Les Veillées De Chanvre)

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  • LA NAISSANCE DES PIERRES JAUMÄTRES

    Il était une fois une tribu de géant qui vivaient sur le Mont Barlot. Cela se passait il y a très longtemps,, bien avant que les Celtes ne construisent la ville de Tulum, qui deviendra plus tard Sainte-Croix, et bien avant Que le Roi Arthur ne vienne faire la guerre contre les habitants de Bourges.

    Les géants dont parlent notre histoire étaient nombreux, environ une cinquantaine. On les reconnaissait à leurs grands pieds, à leurs muscles impressionnants et à leurs tailles gigantesques. Les nouveaux-nés mesuraient cinq mètres et les adultes vingt mètres. Ils vivaient en communauté, les grands-parents, les parents et les enfants tous ensembles. Ils avaient un chef nommé Tolbar, qu'ils respectaient beaucoup.  Celui-ci se faisait aider dans ses fonctions par un conseiller, le plus âgé et le plus sage de tous les géants, qui s'appelait Kasnou. Les hommes chassaient pendant que les femmes faisaient la cuisine pour les banquets qui se déroulaient tous les soirs, et pendant que les enfants jouaient à saute-mammouth.

    Les géants un jour décidèrent d'habiter le Mont Barlot qui était en altitude, facile à défendre en cas d'attaque et où il faisait bon vivre. En ces temps-là, la colline était couverte d'arbres, de grands chênes au magnifique feuillage vert, de hauts peupliers, de saules pleureurs, de bouleaux et de hêtres. Là coulaient des ruisseaux à l'eau si claire que l'on pouvait y voir les poissons nager. Ce paradis était également habité par de petits lutins de la taille d'une fourmi, qui avaient beaucoup d'amis : les oiseaux, les lapins et les écureuils. Ces lutins étaient les protecteurs de la Nature.

    Vous pourriez penser que ce petit peuple vivait heureux, et bien détrompez-vous, car les géants leur en faisaient voir de toutes les couleurs. Ces derniers saccageaient la végétation, polluaient les ruisseaux, assassinaient des milliers d'oiseaux pour les dévorer. De plus, un jour, ils décidèrent aussi de détruire la forêt pour se construire une immense échelle...

    En effet, ils se demandaient comment flottaient les nuages dans le ciel et ce qu'il y avait au-dessus. Ils choisirent donc les plus gros chênes pour faire les barreaux. Ils les coupèrent ensuite en barreaux de deux mètres de long, ils prirent les peupliers les plus longs pour faire les montants et ils collèrent les morceaux avec la sève des arbres. Comme il n'y avait jamais assez de barreaux, ils déracinèrent et coupèrent d'autres arbres, tellement qu'il n'en restât plus un sur le Mont Barlot.

    La construction de cette échelle leur prit beaucoup de temps... Comme ils étaient paresseux de nature, qu'ils festoyaient tous les soirs et que leurs banquets se terminaient très tard, ils ne travaillaient en tout et pour tout que quatre heures par jour. 

    Pendant ce temps, très énervés par le projet des géants, les lutins et les autres protecteurs de la Nature se rassemblèrent de toute urgence au sommet du Mont. Leur chef, Tullin, approuvait la colère de ses sujets, mais en tant que chef raisonnable, il tenta de les apaiser.

    "Calmez-vous ! leur dit-il. Nous allons appeler à notre secours les dieux et les déesses de la Nature, pour leur demander conseil."

    Tullin prit sa flûte et joua un air qui fit apparaître la Déesse des Fleurs et celle de l'Eau.  Puis il rit son tambour en peau de bison ainsi que la corne torsadée de ce cheval fabuleux qu'on appelle encore aujourd'hui la licorne, et il se mit à jouer pour inviter les Dieu des Arbres et celui des Pierres. Les Dieux et Déesses rassemblées écoutèrent la colère du chef des lutins et eux-mêmes devinrent fous furieux en constatant la gravité de la situation. Ils s'exclamèrent alors :

    "Nous n'allons pas laisser les géants saccager plus longtemps notre belle Nature ! Nous n'allons pas permettre non plus qu'ils viennent nous déranger dans notre Paradis Céleste... Nous allons nous venger."

    Pendant ce temps, les géants avaient déjà planté l'échelle très profondément en terre, et leur chef, Tolbar, commençait à en gravir les barreaux. Quelques minutes plus tard, à 3000 mètres d'altitude, il n'avait toujours pas atteint de nuage. Il continua encore 100 mètres, en traversa un et se reposa un moment. Il était épuisé par l'effort mais se dit à ce moment-là que s'il redescendait, les autres géants ne cesseraient plus de se moquer de lui. Alors il continua. 200 mètres plus haut, il traversa une deuxième couche de nuages, dont il but l'eau de pluie, et mangea un nuage en forme de barbe à papa. Enfin, il franchit la dernière couche de nuages, au-dessus desquels les Dieux et Déesses l'attendaient impatiemment.

    Une divinité lui cria alors :

    "Vous avez détruit la forêt, pollué les ruisseaux et tué nos animaux !"

    Un autre renchérit :

    "Vous avez dépassé les bornes !"

    Un troisième vociféra :

    "Vous avez été odieux avec nos amis les lutins, protecteurs de la Nature. Et vous avez osé traversé notre territoire sacré qui doit rester secret aux yeux des mortels !"

    Le roi et la Reine des Dieux prononcèrent alors le verdict.

    "Les géants doivent être sévèrement punis, et la punition sera terrible !"

    Les Dieux transformèrent alors le chef des géants en immense pierre, et d'un coup de pied l'expulsèrent des nuages. Pendant ce temps, sur le Mont Barlot, les autres géants attendaient toujours le signal de leur chef pour grimper eux aussi à l'échelle. Et ils furent effrayés par ce qu'ils virent alors.

    Un petit point noir, qui grossissait à vue d’œil, se rapprochait d'eux à toute vitesse. Ils crurent alors que le Ciel leur tombait sur la tête et pris de panique, ils essayèrent de s'enfuir dans tous les sens, mais en vain. Car lorsque la pierre touchât le sol, chaque géant, adulte ou enfant, se métamorphosa en gigantesque bloc de granit. 

    Et c'est ainsi que naquirent les Pierres Jaumâtres, au sommet du Mont Barlot. Quand aux petits lutins, ils replantèrent tous les arbres, et leurs descendants vivent encore dans la forêt de Sante-Croix. De nos jours, ils ne peuvent être vus que par les enfants sages qui respectent Dame Nature et croient encore à cette légende.

    LA NAISSANCE DES PIERRES JAUMÄTRES

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  • Johnny était l'un de mes artistes préférés. Il est entré dans ma vie en 1970, j'avais à peine 5 ans. Le roi du Rock Français est parti aux pays des anges... Repose en paix Johnny ! Salut l'artiste !

    MON TOP 

    L'envie - Stade de France 1998 - Ma chanson préférée des années 90

     

    Que Je T'Aime - 1974 - C'est avec cette chanson que Johnny est entré dans ma vie

    Je suis fan depuis cette période, sans interruption.

    Vivre Pour le Meilleur - Live au Parc des Princes 2003 

    Un des plus beaux titres extrait de l'album "Sang Pour Sang"

    Gabrielle - Bercy 1990

    Un beau souvenir du seul concert de Johnny auquel j'ai assisté.

    (C'était à Cambrai en 1983 - Spectacle "Le Survivant")

     

    Le Survivant - Palais des Sports 1982

    Cette chanson m'a porté dans ma lutte contre une grave maladie

    Je m'en suis sortie depuis.. Je suis une "survivante"....

    HOMMAGE A JOHNNY HALLYDAY

    Merci Johnny pour ces tendres et belles années

    Ta Présence, Ta Voix et Tes Chansons resteront toujours dans ma mémoire.

    Salut l'Artiste ! Tu vas me manquer !

     

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  • JOHNNY, NOTRE IDOLE EST PARTIE !

    Mon réveil ce matin s'est alourdi de chagrin. La radio qui me sert de réveil habituellement annonçait en boucle la mort de Johnny. Je suis restée "sonnée" par la nouvelle, ne parvenant pas à réaliser. Les premières heures passées, j'ai ressenti le besoin de mettre des mots sur ma peine. Puissent-ils te rejoindre là où tu te trouves désormais.

    JOHNNY, NOTRE IDOLE EST PARTIE !

    La nouvelle secrètement redoutée

    Au petit matin est tombée,

    Les portes du Pénitencier

    Pour toujours se sont refermées

    La fin de nuit t'a emportée

    Ton cœur de survivant a lâché...

    C'est le cancer qui a gagné.

    Tu te disais "Fils de Personne"

    Dans toutes les têtes, ta voix résonne,

    Elle nous rappelle des souvenirs...

    Souvenirs des tendres années

    Qu'avec nous tu partageais.

    Bien des fois tu as souhaité

    Que les médisants te fichent la paix,

    Malgré les coups, tu continuais,

    Rien n'étouffais en toi le feu sacré.

    Sarah, Diego et Gabrielle

    Ont le cœur rempli de chagrin,

    En vain ils regardent le ciel

    Comme nous ils sont orphelins.

    Depuis ce matin les larmes coulent

    Sur ma gueule en pluie glacée,

    Je me sens vide, j'ai "les boules",

    C'est pas facile de continuer.

    Qui d'autre va nous donner l'envie

    L'envie de vivre pour le meilleur,

    Qui va refaire chanter nos vies

    Qui viendra balayer la peur ?

    Que je t'aime, c'est peu dire

    Demande donc à mes amis,

    Et dans un an ou un jour

    L'eau peut bien couler sous les ponts

    Jamais je n'oublierai ton nom !

    Salut Johnny, Repose en paix !

    JOHNNY, NOTRE IDOLE EST PARTIE !

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  • ADIEU MONSIEUR JEAN D'ORMESSON

    C'était un des derniers géants de la littérature française. Jean D'Ormesson  s'est éteint la nuit dernière, d'une crise cardiaque, à l'âge de 92 ans, à son domicile de Neuilly a précisé sa fille,  l'éditrice Héloïse D'Ormesson

    Élu à l'Académie Française en 1973, éditorialiste et ancien Directeur du Figaro (de1974 à 1977), il est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages. En janvier 2015, il reçut la récompense suprême de tout romancier, la publication de son oeuvre dans"La Pléiade" des Editions Gallimard. C'est chez cet éditeur que parut son "oeuvre phare"... "Au plaisir de Dieu" qui sera par la suite adaptée à la télévision et que devait paraître, en février 2018, le dernier manuscrit qu'il venait d'achever : "Et moi je vis toujours !"

    "Il a toujours dit qu'il partirait sans avoir tout dit, et c'est aujourd'hui. Il nous laisse de merveilleux livres" a dit sa fille sobrement.

    "Reposez en Paix, Monsieur ! Votre regard et votre sourire vous nous manquer !"

    Jean D'Ormesson en 9 Citations

    "Tout le Bonheur du monde est dans l'Inattendu"

    "C'est le langage qui crée l'homme"

    "Ecrire c'est difficile, parce qu'on est toujours dépassé par son livre"

    "Etre bon dans les médias n'est pas le signe qu'on est un bon écrivain"

    "Il y a des jours, des mois, des années interminables, où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde"

    "Si c'est un grand plaisir d'être reconnu par ses amis, c'est peut-être encore plus flatteur d'être reconnu par ses adversaires"

    "La culture est plus orgueilleuse et plus modeste que tout ce que l'on pourrait imaginer"

    "Les hommes sont un peu comme Dieu : tout ce qu'ils peuvent faire, ils le font. Ou ils le feront"

    "C'est ça qui me fait peur dans le bonheur : l'usure, la lassitude, l'effilochage"

    ADIEU MONSIEUR JEAN D'ORMESSON

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