• LÉGENDES

    LÉGENDES

  • Aujourd'hui, je voudrais partager avec vous une légende qui se raconte encore dans le village où j'ai passé mon enfance, qui s'appelle Houdain-Lez-Bavay (Hauts de France) ... la légende attachée au moulin du remord.
     
    Quand on sort de Bavay en direction de Bellignies, à l’entrée du village d’Houdain-lez-Bavay, on aperçoit, dressées au milieu d’un champ, les ruines d’un vieux moulin à vent. Autrefois, il produisait de la farine.
     
    Aujourd’hui, il est en ruine. Rien n’est fait pour le préserver. D’ailleurs, plus aucun chemin n’y mène. Il demeure cependant au milieu de son champ, regardant le temps passer. On ignore l’année de sa construction. Mais il a toutes les caractéristiques des tours datant du XVIIe siècle.
     

    LA LEGENDE DU MOULIN DU REMORD

     
    Sa vraie particularité tient cependant à la légende qui s’y rattache. Il y a très longtemps, l’occupant des lieux, prénommé Giblot, était très connu dans les environs. Il était le genre de personnage que l’on n’aime pas croiser… Sa réputation le précédait. Et quelle réputation ! Voleur de lapins, de poules, incendiaire de récoltes, empoisonneur de bestiaux…
     
    Pourtant, Joséphine, une honnête jeune femme, du hameau de Ruinse, à Houdain, osa s’approcher de Giblot. L’amour a ses mystères ... Malheureusement pour elle, ce n’est pas l’amour qui l’attendait au coin du feu, mais un mari qui la battait pour un oui ou pour un non …
     
    Un soir, pour un énième prétexte futile, Joséphine se retrouve face au fusil à pierre de son époux. Le coup de feu part. Joséphine tombe raide morte. Giblot entreprend alors de l’enterrer discrètement, dans un trou creusé à la hâte derrière la maison. Très vite, le voisinage s’interroge sur la soudaine disparition de la malheureuse épouse, dont Giblot raconte qu’elle est partie soigner une tante malade, à Vieux-Condé.
     
    Le temps s’écoule. Arrive la Toussaint, un jour glacial enveloppé de brouillard. Ce soir-là, un joueur de vielle inconnu s’approche de Giblot et se met à jouer devant sa porte. Il interprète un air de valse, vif et joyeux, sur lequel il pose des paroles tristes. Giblot écoute et rapidement s’énerve, gagné par une peur épouvantable. La chanson raconte l’histoire de sa femme disparue.
     
    Giblot grommelle des jurons et pourchasse le musicien fort dérangeant. Ce dernier l’emmène à l’endroit où sa pauvre femme repose, tout sauf en paix. Selon la légende, Joséphine serait alors sortie de sa tombe, couverte de sang, échevelée, les yeux vitreux, entraînant Giblot dans une danse macabre rythmée, par la musique de l’inconnu. Seul le son des cloches d’Houdain, annonçant la messe, mit un terme au ballet.
     
    À genoux, Giblot demande pardon au musicien. Celui-ci lui rétorqua qu’il y dansera ainsi toutes les nuits, jusqu’à la fin de ses jours. Giblot tenta bien de réparer son forfait en édifiant une croix en chêne, à l’endroit maudit, en faisant dire des messes, aussi, pour le repos de l’âme de sa défunte épouse. Rien n’y fit.
     
    Après quelque mois Giblot se pendit, à la croix érigée pour Joséphine. Les habitants du village la brûlèrent ensuite et y dispersèrent ses cendres. Quant au musicien, on ne le revit plus jamais, mais on croit savoir aujourd’hui qu’il s’appelait le remords … qui a laissé son nom au moulin.
     

     LA LEGENDE DU MOULIN DU REMORD

    Pin It

    2 commentaires
  • Il y avait une fois une veuve qui alla prévenir ses amis et ses voisins que, suivant l'usage, on célébrait la messe du premier bout de l'an de son mari. La veille, elle se coucha comme d'habitude .... mais au milieu de la nuit, elle se réveilla. On était en début d'hiver et la cérémonie devait avoir lieu au petit jour. Comme elle ne savait pas quelle heure il était, elle se leva et alla regarder à la fenêtre.

    LA MESSE DES MORTS (LÉGENDE DU LIMOUSIN)

     

    L'église était tout près de sa maison et elle en vit  les fenêtres éclairées, comme si les cierges étaient déjà allumés pour la messe. Elle se hâta de revêtir ses habits de deuil et de s'y rendre.

    Elle entra dans l'église, mais elle ne reconnut aucune des personnes présentes. Plusieurs, de même qu'elle, portaient comme c'est l'usage un voile devant la figure.

    Le prêtre dit la  messe des morts, et quand arriva l'offrande, elle s'aperçut qu'elle n'avait emporté aucune pièce de monnaie avec elle. Elle ôta donc sa bague de noce et la mit sur le plateau des offrandes, se proposant intérieurement de la redemander au prêtre le lendemain en la remplaçant alors par une pièce d'argent.

    Lorsqu'elle s'en alla, après l'Ite Missa Est, l'officiant et ses deux assistants la raccompagnèrent jusqu'à la porte. Elle ne reconnut pas le prêtre et, s'étant retournée, elle vit que l'église était à nouveau vide et retombée dans l'obscurité. Le jour ne s'étant pas encore levé, elle se remit au lit et s'endormit.

    Il était tard quand elle s'éveilla de nouveau dans la matinée, et elle rencontra alors ses voisins qui lui demandèrent alors pourquoi elle n'était pas venue à la messe du bout de l'an de son mari.

    "Mais, répondit-elle, j'y ai assisté, et la preuve c'est que mon anneau de noce n'est plus à mon doigt. Comme je me suis aperçue, au moment de l'offrande, que je n'avais pas de monnaie, je l'ai donné à l'officiant. Il disait la messe à l'autel de la Vierge."

    Comme ses voisins continuaient à lui affirmer que personne ne l'avait vue à l'église, elle alla trouver le curé qui lui assura également qu'il ne l'avait pas vue à la dite messe.

    Il retourna alors avec elle dans l'église et y chercha  la bague et finit par la retrouver, incrustée dans la pierre de l'autel de la Madone où le prêtre fantôme avait célébré la messe des morts.

    (Texte des légendes de l'année 1886 -Almanach du Limousin)

    Pin It

    1 commentaire
  • LUIZ GASPARETTO, PEINTRE MEDIUM

    Luiz Antonio Alencastro Gasparetto est un célèbre médium peintre brésilien.

    Né en 1949, à Sao Paulo, d’une famille modeste immigrée italienne, il fut élevé dans la doctrine spirite. Ce qui permis à ses proches, dès son plus jeune âge de prendre conscience de ses dons de médium.

    A 13 ans, il tente de peindre, peu doué, il s’apprête à abandonner lorsque “l’esprit de Manet” lui propose de l’aider : il peint alors un superbe portrait en 3 minutes.

    A partir de ce moment là, Luiz Gasparetto est visité par une cinquantaine de peintres tel que Delacroix, Van Gogh, de Vinci, Monet, Rubens, Goya, Degas, Gauguin, Matisse, Michel Ange, Toulouse-Lautrec, Modigliani…

    On reconnaît dans chacun de ses tableaux le style, la patte et la signature exacte d’un artiste célèbre disparu, ce qui laisse sans voix les experts !
    A 20 ans, Gasparetto avait déjà peint plus de 2400 toiles d’artistes célèbres décédés.

    Vous constaterez par vous même, dans les vidéos qui vont suivre, qu’il peint très rapidement, les yeux fermés ou la tête cachée dans le creux du bras, il saisit les couleurs sans y prêter attention, les posent sur la toile, les étalent avec la paume de la mains ou les doigts (parfois les pieds) et en quelques minutes, dans un pur style : il réalise une toile de maître ! Il enchaîne les toiles de styles d’artistes différents avec une telle simplicité que ça en est “écœurant”.

    Il sait peindre 2 toiles en même temps, à l’envers, main gauche, main droite, parfois les deux. Son pouvoir est sans limite, son corps est un objet, un instrument : un médium.

    Notons également que dans le même état modifié, il pratique beaucoup d’art tel que la peinture, la sculpture, la musique, l’écriture…

    Si très souvent la quête de manifestation paranormale se révèle décevante, avec Gasparetto ce n’est pas le cas ! Ce qui n’était ailleurs qu’intuition fugitive, sensation indéfinissable, impression subjective est chez lui un spectacle grandiose ! Difficile de le voir sculpter un buste en moins de 1/4 d’heure ou peindre une toile en quelques minutes sans avoir la chaire de poule!!

    Sachez enfin que Luiz Gasparetto n’est pas peintre professionnel mais psychologue et que toutes ses toiles sont revendues aux enchères au bénéfice d’œuvres de charité.

     Afin de nourrir votre curiosité et vos questions voir votre scepticisme, je vous laisse découvrir le travail et la vision de Gasparetto à travers ces 3 vidéos. J’en ai moi même était subjuguée !

    (Source : Wonderful-Art.fr)

     

     

     

    Pin It

    15 commentaires
  • AVALON - L'ÎLE MYSTÉRIEUSE PROTECTRICE DU GRAAL

    Avalon (en gaulois « la pommeraie ») est, dans la Légende arthurienne, une île mythologique. La fée Morgane en est la reine.

    Île sacrée sur laquelle vivent les prêtresses de Ceridwen. On ne peut s'y rendre qu'après avoir été initié à certains secrets : il faut, entre autres, savoir appeler la barque, mais également savoir s'y rendre à pied, au travers de marais labyrinthiques. Le commun des mortels voit, en lieu et place d'Avalon, "l’île aux Moines", abritant un monastère et servant de lieu de retraite.

    L'île magique est entourée de brumes et en son centre se dresse une haute montagne. A son sommet, un cercle de pierre se dresse vers le ciel, prêt à recevoir les offrandes et catalyser les incantations.

    C’est un lieu de toute beauté, de Paix et de quiétude absolue. C’est là entre autre que l’on peux trouver Morgane, Viviane, Merlin ainsi que leur fidèles et loyaux Acolytes, ainsi que prêtresse de la Déesse et les druides 

    C’est ici que Morgane soigna sont frère le Haut Roi Arthur grièvement blessé… où se dernier finit par y être enterré …C’est aussi en Avalon que réside l’esprit magique de la Dame du Lac (dont la lignée s’arrêta à Morgane, dite « la Fée » qui succédât à Viviane), qui personnifie l’idéal de la Sagesse de la Connaissance, elle était ce que les chevaliers et les hommes alors vénéraient le plus : L’incarnation de la Vertu et de l’Honneur, de la Fidélité et de la Fraternité.

     (Source : coeurdebretagne)

    AVALON - L'ÎLE MYSTÉRIEUSE PROTECTRICE DU GRAAL

    Historiquement parlant, il n’y a pas de Tradition Avalonienne. C’est une tradition bardique, donc orale, née quelques siècles avant Jésus-Christ, aux époques celtiques et païennes, au temps où les Romains étaient encore au pouvoir. Aucune date précise ne peut être prononcée et les informations véridiques ne sont qu’hypothétiques, étant donné le travail acharné des anciens prêtres chrétiens pour en faire disparaître toute trace. Avalon était au départ l’île mystique que les prêtresses de la déesse celte Cerridwen avaient élu comme domicile et lieu de culte, puis, peu à peu, une religion et une philosophie propre à cette île s’est mise en marche, Avalon commençant à avoir ses propres traditions et sa propre sagesse, qui nous rappelle celle des druides, dont leur tradition a profondément inspiré celle de l’Île Sacrée.


    La Tradition Avalonienne s’inspire donc des traditions ancestrales et druidiques, mais aussi du Mabinogi ou Mabinogion, conte gallois épique composé de quatre branches principales. Chacune des cinq déesses majeures du cycle des saisons vénérées à Avalon y sont nommées. La philosophie Avalonienne est simple, mais elle apporte à l’esprit beaucoup plus que bien d’autres religions et traditions. Elle est basée sur le culte des énergies féminines, en communion avec celles des mâles. Les Prêtresses et les Druides de cette île vénéraient certes une Déesse et un Dieu, la seule et véritable religion pour eux était en fait la Nature et la Terre. Le choix de divinités n’étant que symbolique, la Grande Déesse ainsi que le Dieu Cornu ne sont qu’une représentation du Cycle des Saisons, de la Grande Roue de la Terre et de l’égalité entre les deux sexes, aucun n’étant supérieur à l’autre. leur tradition s’exprime et s’apprend avec l’expérience et le vécu, et non dans les livres. De nos jours comme autrefois, nous devenons Bardes, Druides ou Prêtresses en expérimentant la vie et en entrant en étroite communication avec la nature, afin de mieux comprendre l’univers et de trouver sa propre sagesse. Avalon n’est qu’une branche parmi tant d’autres de l’arbre éternel, celui de la connaissance des anciens, celles des peuples celtes et païens. Toutefois, cette tradition est simple en soi, et il ne suffit que d’écouter ses voix intérieures afin de trouver une harmonie avec le monde nous entourant et de comprendre les énergies à l’œuvre dans la nature. 

    AVALON - L'ÎLE MYSTÉRIEUSE PROTECTRICE DU GRAAL

    Avalon, cette île légendaire où Viviane ou Dame du Lac, reçu son enseignement de prêtresse, où Morgane dite la fée, fut initiée aux Mystères Avaloniens avant de devenir Morgane d’Avalon, la Grande Prêtresse, tel sa mère, Ygerne, et sa tante, Viviane.

    Sans Avalon, Arthur ne serait probablement jamais devenu roi, étant donné que son épée de puissance, Excalibur, provenait de ce lieu sacré. Il y a tant de choses à dire sur cette belle religion celtique, mais si peu d’informations s’offrent à nous. Tant de choses à dire sur cette tradition qui aidé à la formation de la Wicca…

    Nous ne pouvons nous fier que sur la véridicité les textes anciens écrits par les romains, relatant de cette île magique, où se rassemblaient druides et prêtresses, sur d’anciens poèmes et chants celtes, relatant d’Avalon et de la Déesse Mère, du culte druidique et des divinités celtiques, ainsi que sur de peu nombreux textes médiévaux.

    Aujourd’hui, cette religion a pour ainsi dire disparu et ne vit que grâce aux contes arthuriens. Les archéologues ont pu retrouver sur les sites de Glastonbury quelques traces de cette tradition et quelques objets de culte, mais sans plus. Encore de nos jours, des rituels Avaloniens et druidiques sont exécutés sur ces lieux bénis des dieux et de la Déesse, remémorant les anciens rites et faisant renaître l’Ancienne Religion.

    Druides et prêtresse cohabitent sur cette île, et, peu à peu, on vénère celle que l’on nomme la Déesse et celui qui est appelé le Dieu Cornu. Ces deux entités sont la représentation de l’égalité entre l’homme et la femme, qu’aucun des deux sexes n’est inférieur à l’autre. Ils sont aussi des personnifications de la nature, de la lune, du soleil, de l’univers, ses astres, de la Terre et des saisons. Ils sont partout dans la nature, s’exprimant à travers arbres et rivières, et non dans un ciel lointain, au milieu des nuages.

    Cette tradition est aussi l’histoire d’une longue guerre entre les païens et les chrétiens, que je tenterai d’expliquer au mieux dans ce livre. Et maintenant, que les brumes pour vous se lèvent et que se dresse sous vos yeux les sentiers mystérieux et inexplorés d’Avalon…

    AVALON - L'ÎLE MYSTÉRIEUSE PROTECTRICE DU GRAAL

    On s’accorde pour dire que les prêtresses jouent un rôle primordial et clé dans la Tradition Avalonienne. Elles sont au départ des femmes comme les autres, vivant au village ou dans la ville, qu’elles soient paysannes ou alors de jeunes nobles, une fois qu’elles choisissent sciemment et sans y a voir été poussé cette voie, elle  porte le titre de Femme d’Avalon et ensuite, prêtresse. Elles ne sont pas supérieures les unes entre les autres. Toutes sont égalent et ne sont plus considérées comme avant.

    Ce titre n’est pas désigné légèrement et sans réflexion, Il faut des années avant d’obtenir ce titre qui n’est pas employé futilement. Jour après jour, toutes les leçons seront importantes et le temps sera long avant que la Dame d’Avalon devienne Prêtresse. C’est un engagement intérieur et un accroissement des forces personnelles, en communion avec la nature et la subtilité des messages qu’envoient la Déesse, qui n’est qu’une représentation psychique et non physique de la Terre, des arbres, de la féminité, de la lune, du ciel, de l’univers, de la magie.

    Les prêtresses

    Aucune femme ne peut se prétendre prêtresse d’Avalon sans en être une réellement, cette charge est trop lourde, personne ne peut passer rapidement la porte séparant le monde Avalonien de celui des hommes. Une telle initiation et un tel engagement envers les déités celtiques entraîne beaucoup de changements et de déclenchements personnels et concrets. Une est identifiée au titre de prêtresse de la Déesse par ses actions et sa présence d’être et ce changement intérieur et ce voyage initiatique au cœur des anciennes croyances celtiques et païennes est enclenché par la volonté et l’engagement de la transformation de l’individu, par le débarras de l’ego et la certitude personnelle envers la nature. Tenir un tel rôle, s’est aussi s’engager à transmettre, à préserver et à défendre la tradition druidique et le Savoir des Ancêtres.

    Une prêtresse d’Avalon est guidée par elle-même, et non par les dieux. Les déités certes l’accompagnent, mais sont complémentaires à la force de sa personnalité de la prêtresse. Longs et tortueux sont les sentiers Avaloniens, mais clairs et lumineux ils deviennent si ont sait bien regarder. Toute la sagesse d’Avalon est cachée dans la nature et si la Dame d’Avalon désire réellement atteinte le titre de prêtresse, elle seule sera capable de mener son souhait à terme.

    Être prêtresse, c’est plonger la tête la première dans un tourbillon de magie et de féerie, afin de lever le brumes et de redécouvrir la Sagesse ancienne et de replonger dans les racines antiques des Mystères des Druides et de la magie celtique. Consacrer sa vie comme prêtresse d'Avalon est un don de soi incomparable. Il faudra pour celle qui désire le devenir, oublier tout ce qu’elle aura reçu comme enseignement jusqu'à ce jour, s'oublier elle, ses attentes, ses désirs et surtout, se débarrasser de son égocentrisme. Tant qu'elle l'aura avec elle, elle sera incapable de lever les brumes d'Avalon...

    Si vous êtes appelée à devenir prêtresse, ne vous réjouissez pas. Vous devrez, dans un premier temps, entreprendre une formation longue et difficile, qui ne sera pas sans douleur parfois… Vous ne verrez probablement jamais vos plus grands professeurs. Vous devrez apprendre à être forte dans vos plus grands moments de faiblesse. Et à la fin vous aurez augmenté vos connaissances et vous ne pourrez plus passer outre. Vous serez seule dans vos plus grands moments de pouvoir, et personne ne le saura jamais. Les leçons ne se terminent jamais même lorsque la vie touche à sa fin.

    Ne choisissez pas cette voie avec légèreté, vous devez vous tourner vers elle et la regarder en face, savoir ce qui est sur le point d’arriver, et l’accepter, car, pour vous, il n’en existe pas d’autre. 
     
    Mais si vous êtes appelée et que vous choisissez sciemment cette voie, chaque leçon sera à portée de main. Vous n’aurez jamais à faire face à des difficultés que vous ne pouvez pas supporter. Vous trouverez toujours l’aide dont vous avez besoin. Vous trouverez la force lorsque vous serez faible. Et la douleur, que vous rencontrerez sera le don terrible du plus grand des professeurs. Si vous pouvez toujours rire de vous, alors la vie suivra son cours comme elle le doit.

    (source : sanctuairelunaire) Tiré de «Priestess», Glastonbury Unique Publications, 1987

    Pin It

    4 commentaires
  • LA BRETAGNE SURNATURELLE

    Connaissez-vous l’histoire de ce jeune homme de Trézélan en Côtes-d’Armor qui, par nuit de pleine lune, entendit sur le chemin où il menait ses bêtes, le grincement de la charrette de l’Ankou, l’ouvrier de la mort ? Il se cacha dans un buisson pour apercevoir cet échalas à la funeste réputation, bien connu des Bretons. Lorsque la charrette, malgré un souci d’essieu, poursuivit sa route, il fut soulagé de n’avoir pas été inquiété par ce valet morbide. On raconte cependant qu’au matin une fièvre inconnue le terrassa, et il mourut...

    Les légendes à l’image de celle-ci hantent la Bretagne. Ce ne sont pas à proprement parler des fictions ni vraiment des contes, plutôt des récits populaires, transmis par le bouche-à- oreille. Viennent s’y mêler mystique chrétienne, légendes médiévales et culture druidique. Sur cette terre celtique, soumise aux forces de la nature, la limite entre le merveilleux et le monde réel est poreuse. Des âmes errantes au petit peuple des korrigans, les esprits y sont légion. « Les éléments merveilleux que ces légendes renferment ne sont pas des éléments surajoutés ; c’est d’événements surnaturels qu’est tissée la trame même dont elles sont faites », peut-on lire dans La légende de la mort, ouvrage de référence sur l’imaginaire breton.

    Brocéliande, en quête du Graal


    Entrelacs de roches, d’arbres noueux, de landes et d’étangs, rarement un lieu n’a suscité autant d’enchantements, brouillant la limite entre mythe et réalité. Car Brocéliande est avant tout une forêt imaginaire, citée dans plusieurs textes, en lien pour la plupart avec la légende arthurienne. Depuis le milieu du XIXe siècle, Brocéliande est assimilée géographiquement à la forêt de Paimpont, située à une quarantaine de kilomètres de Rennes. La seule évocation de ce berceau de la légende du roi Arthur réveille un monde merveilleux, peuplé de Merlin l’enchanteur, de la fée Viviane ou encore des chevaliers de la Table ronde. Tous campent au cœur du principal ensemble de légendes médiévales, orchestrées par les romans de Chrétien de Troyes. De la fontaine de Barenton au tombeau de Merlin, nombreux sont les sites à attirer touristes et adeptes du néo-druidisme. « Au-delà de ces aspects, arrêtons-nous, au seuil de Brocéliande, sur la notion de l’Autre monde, conception celtique du monde surnaturel. Monde des dieux, des fées, des esprits, dont ceux des morts, il ne se situe pas dans le lointain du temps et de l’espace. Il double le nôtre en tout lieu et à tout moment ; il en est solidaire, parfois dépendant. Sa frontière, qui prend souvent la forme de rivières ou de lacs, peut s’abolir. Brocéliande fait partie des portes de l’Autre monde, par lesquelles l’homme peut accéder au surnaturel », éclaire Claudine Glot, présidente du Centre de l’imaginaire arthurien (voir Carnet de voyage), situé dans le château de Comper.
     

    LA BRETAGNE SURNATURELLE


    Là, dit-on, l’enchanteur Merlin aurait construit pour la fée Viviane un palais de cristal, caché par les eaux des étangs. Dans ce domaine enchanté, elle éleva Lancelot pour en faire le meilleur des chevaliers de la Table Ronde. Amoureuse de Merlin, Viviane lui lança un sortilège (avec son consentement) pour le conserver auprès d’elle. Emprisonné par neuf cercles immatériels, Merlin est « invisible mais présent, dans la communion des arbres, des animaux et des étoiles », dévoile Claudine Glot. Non loin de là s’élève le Val sans retour. 

    L’Autre monde, conception celtique du monde surnaturel. Monde des dieux, des fées, des esprits, dont ceux des morts.

    Suite au sort jeté par Morgane (sœur d’Arthur), trahie par l’un de ses amants, on raconte que les infidèles restent prisonniers d’une invisible muraille et perdent la notion du temps... Derrière la légende, se trouve une explication rationnelle : composé de schiste rouge, le Val égarerait ses visiteurs en raison de la présence de minerai de fer qui affole les boussoles et les esprits... 


    Ce tour en forêt de Brocéliande nous amène à l’église du Graal (dédiée à sainte Onenne), située dans le petit village de Tréhorenteuc. En 1942, cette église a été sauvée des ruines par l’abbé Gillard. Sensible à ce que les lieux émanent d’indicible, l’abbé ne voit pas d’opposition entre la parole qu’il doit transmettre et les mythes dont il entend bruire la forêt. Il entreprend donc de ressusciter les murs et la foi vacillante de ses fidèles en mettant en valeur l’évangile à travers le mythe initiatique du Graal – ce serait le seul sanctuaire à avoir célébré la coupe mystérieuse. Pour cet homme d’Église atypique et controversé, qui se voit en héritier et successeur des druides, la foi est la même à travers toutes les religions. Passionné de symbolisme, il se montre curieux de la mystique des nombres et des couleurs, et adepte du zodiaque – d’où les signes et les symboles qui décorent généreusement l’édifice. Le chemin de croix a fait jaser : à la 9ème station, Jésus tombe pour la troisième fois... aux pieds de la fée Morgane, très légèrement (dé)vêtue d’une robe rouge. À la 13e station, Joseph d’Arimathie recueille le sang du Christ dans le Graal. 

    Ce même Graal que l’on retrouve sur trois vitraux du chœur et sur la mosaïque dévoilée en 2014, après avoir déplacé l’autel qui la masquait depuis probablement cinquante ans. Autre oeuvre clé, la mosaïque du cerf blanc témoigne là encore de la fusion entre la spiritualité chrétienne et l’esprit celtique. Le cerf blanc et les quatre lions rouges illustrent un épisode de la quête du Graal où Galaad aperçoit ces animaux surnaturels qui se révèlent être Jésus et les évangélistes. Dans les textes arthuriens, le cerf guide parfois les héros vers leur destin, comme il conduisait les âmes des défunts dans les anciennes religions. Le décor, lui, nous ramène à Barenton, autre lieu sacré de Brocéliande, avec les arbres, le ruisseau et le perron de Merlin. Plus largement, l’église du Graal, à l’image de cette quête éternelle, nous invite à une aventure intérieure. Une inscription mystérieuse nous le rappelle : « La porte est en dedans. »

    Huelgoat : gare à Gargantua


    L’autre fabuleuse forêt bretonne, Huelgoat... Moins courue que la forêt de Paimpont, celle-ci conserve une part de mystère, enfouie dans les incroyables chaos rocheux qui affleurent de toutes parts. Le Ménage de la Vierge, le Champignon, la Roche cintrée, le Fauteuil du diable : autant de noms évocateurs de légendes pour ces pierres animées. Mais c’est surtout la Roche tremblante (Roch’a kren) qui attise l’imaginaire. « La pierre branlante dont les cent tonnes oscillent avec des grâces éléphantines sous quelques poussées rythmées », nous dit Victor Segalen, est érodée de telle façon qu’elle repose en équilibre sur son arête et oscille si l’on accompagne son mouvement depuis un point précis. Il n’en fallait pas plus pour lui conférer une aura magique. Elle fait partie d’un type de pierres autrement appelées « roulées », dans lesquelles les druides voyaient le symbole de la puissance de Dieu. Il y a bien sûr, dans ce phénomène chaotique, des explications géologiques... mais moins poétiques que la version légendaire. On raconte notamment que Gargantua, de passage à Huelgoat, se serait arrêté à l’orée de la forêt. Tenaillé par la faim, il demanda aux habitants une pitance. Ceux-ci ne purent lui offrir qu’une bouillie de blé noir, plat fruste que le géant n’apprécia que modérément. Furieux, il s’en alla vers le pays de Léon (Nord-Finistère), terroir alors plus prospère, et jura de se venger. Il désempierra donc tout le Léon pour jeter les roches sur Huelgoat.

    « Actuellement, on parle de Gargantua, mais quand j’étais jeune, on parlait d’un géant venu d’Irlande », avait coutume d’expliquer le conteur Jean-Marie Le Scraigne, aujourd’hui décédé. L’occasion de rappeler l’importance du minéral dans l’imaginaire breton, et plus largement celtique. L’animisme propre aux pierres fait d’elles des êtres dotés de vie, supports rêvés pour les légendes et rituels : les dolmens servent de logis aux fées ou aux korrigans, tandis que d’autres menhirs s’en vont boire à la mer les nuits de Noël...

    Monts d’Arrée, aux portes de l’enfer

    LA BRETAGNE SURNATURELLE

     
    Tournant le dos à la mer, à environ 25 kilomètres au sud de Morlaix, les monts d’Arrée sont diablement sauvages. Une terre de landes, tourbières et mégalithes. L’énergie y est puissante, l’atmosphère étrange. Il paraît qu’on peut y croiser le funeste cortège de l’Ankou, prophète de la mort évoqué plus haut... Quand ce dernier emprunte le chemin de l’Arrée, c’est qu’il est, diton, en « mission », en route pour les tourbières du Yeun Elez, qui occupent une gigantesque dépression au coeur des monts d’Arrée, l’Ellez ayant la triste réputation d’être la rivière des damnés.
    La légende bretonne situe ici même les portes de l’Enfer... « On dirait, en été, une steppe sans limites, aux nuances aussi changeantes que celles de la mer... À mesure qu’on avance, le terrain se fait de moins en moins solide sous les pieds : bientôt on enfonce dans l’eau jusqu’à mi-jambe et, lorsqu’on arrive au coeur du Yeun, on se trouve devant une plaque verdâtre, d’un abord dangereux et de mine traîtresse, dont les gens du pays prétendent qu’on n’a jamais pu sonder la profondeur. C’est la porte des ténèbres, le vestibule sinistre de l’inconnu, le trou béant par lequel on précipite les conjurés. Cette flaque est appelée le Youdig (la petite bouillie) : parfois son eau se met à bouillir. Malheur à qui s’y pencherait à cet instant : il serait saisi, entraîné, englouti par les puissances invisibles », relatait Anatole Le Braz, dans La légende de la mort.
    Si les Celtes y situaient les portes de l’au-delà, les enfants du cru y voyaient leur pire cauchemar, bien vivant celui-là (« Si tu n’es pas sage, tu iras au Youdig »). Vu la nature de cet endroit, pont jeté entre les rives, on ne s’étonnera pas qu’il soit un haut lieu d’exorcisme. Si l’on est poursuivi par l’âme d’un damné, le seul remède consisterait à se rendre près du Youdig avec un exorciste. « Lorsque la conjuration sera achevée, on verra soudain s’enfuir et disparaître dans la tourbe un chien noir aux yeux de braise. C’est le maudit qui dès lors ne se manifestera plus », partage Gwenc’hlan Le Scouëzec, dans Bretagne Mystérieuse. Par un curieux clin d’oeil de l’histoire, ce fut aussi le site de la centrale nucléaire des monts d’Arrée, fermée depuis 1985 et toujours en cours de démantèlement délicat... (...)
     
    Pin It

    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique